Tout a commencé assez innocemment. En 1938, deux chimistes allemands découvrent accidentellement la fission nucléaire et les scientifiques du monde entier sont unanimes, elle pourrait permettre la création d’une arme à la puissance encore jamais vue. Alors que l’Europe est aux portes de la guerre, le monde tremble à l’idée que l’Allemagne mette la main sur cette arme en première. L’entrée en guerre des États-Unis en 1941 va précipiter les choses, le pays est en guerre sur deux fronts, face aux Japonais et face aux Allemands, l’objectif est clair, il faut la bombe.
« Le projet Manhattan », les prémices d’un chamboulement historique mondial
C’est le début du projet secret, dit « Manhattan ». Le lieu des recherches est appelé, « le site Y » ou « la colline » et la bombe… « le gadget ». C’est donc à Los Alamos, au Nouveau-Mexique, que tout est créé du jour au lendemain. Le site ne comprenait qu’une ferme, il y a désormais 70 000 habitants. Le physicien Robert Oppenheimer coordonne les efforts de 130 000 collaborateurs, il dispose pour cela d’un budget faramineux de 2 milliards de dollars pour réaliser une bombe de destruction massive. Après des essais concluants le 16 juillet 1945 au Nouveau-Mexique, le président Truman donne son feu vert pour utiliser l’arme atomique contre le Japon. Les villes d’Hiroshima, le 6 août, et Nagasaki, le 9, vont être ravagées par « Little Boy » et « Fatman » qui font plus de 150 000 morts. Le Japon capitule, c’est la fin de la guerre.
La bombe atomique devient un temps le symbole d’une Amérique triomphante mais terrifie autant qu’elle fascine. Elle est l’argument idéal pour éduquer la jeunesse d’après-guerre qui grandit avec la bombe. La télévision fait ainsi croire que les maisons bien rangées sauront résister à l’explosion de la bombe atomique.
La Guerre froide, vivre dans la crainte de l’arme atomique
Une tension qui s’accroît quand l’URSS obtient également cette bombe mortelle. La population prend davantage conscience du danger comme le rappelle l’historien américain Richard Rhodes : « Pour la première fois, nous étions maintenant capables de notre propre destruction en tant qu’espèce ».
Les deux ennemis se lancent alors dans une course à l’armement qui ne connait plus de limites. Images à l’appui, le documentaire revient sur des explosions toujours plus dangereuses car effectuées sous l’eau et donc très radioactives. Chaque camp cherche à impressionner l’autre, à avoir l’arme la plus grosse et plus puissante, avec comme point d’orgue l’explosion de la « Tsar bomba » par les Soviétiques en octobre 1961, la plus grosse de l’histoire de l’humanité… environ 50 millions de tonnes de TNT.
Écrit par Sacha Ferrand.
Retrouvez le documentaire La bombe de Rushmore DeNooyer samedi 9 aout à 21h puis en replay sur notre site internet ici.