Les Insoumis votent blanc à 36,12% selon la consultation

Les Insoumis votent blanc à 36,12% selon la consultation

Sur les 243 128 personnes qui ont participé à la consultation sur le site Internet de Jean-Luc Mélenchon, 36,12% votent blanc ou nul, 34,83%, votent Emmanuel Macron et 29,05% sont en faveur d’une abstention.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après une semaine de mise en ligne, la consultation est close depuis 12H, ce mardi. Première indication : sur près de 440 000 personnes inscrites sur le site du leader de la France Insoumise avant le 23 avril à 22h, seules 243 128  ont voté. Trois choix leur étaient proposés, à l’exclusion du vote en faveur de Marine le Pen, dont voici les résultats : « 7818 insoumis.es, soit 36,12%, (sont) pour un vote blanc ou nul, 84682 insoumis.es, soit 34,83%,(sont)  pour un vote Emmanuel Macron, 70628 insoumis.es, soit 29,05%, (sont) en faveur d’une abstention ». « Il ne s’agissait pas de déterminer une consigne de vote mais d’organiser la prise de parole des insoumis.es au sujet de leurs choix de second tour. Étant donné l’attachement profond de la France insoumise aux principes d’égalité, de liberté et de fraternité, le vote Front National ne constituait pas une option de la consultation » rappelle le communiqué de presse de la France Insoumise.

Deux tiers des suffrages exprimés s’abstiennent ou vote blanc ou nul pour le second tour. Interrogée sur BFM, Charlotte Girard, co-responsable du programme de la France Insoumise a estimé que « c’était aussi une façon de dire non au Front National mais aussi que le vote Macron n’était pas une option souhaitable pour le pays ». Dans une vidéo postée vendredi sur sa chaine Youtube, Jean-Luc Mélenchon avait lui expliqué qu’il irait voter afin « d’être cohérent » avec son programme qui fixe le vote obligatoire. «Il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour deviner ce que je vais faire» avait-il ajouté, laissant le doute entre un bulletin Emmanuel Macron ou un bulletin blanc. Sur TF1 dimanche soir, il a également  affirmé  que la France allait « se débarrasser de Marine Le Pen à cette élection » ajoutant que « dans un mois, nous allons tous ensemble nous débarrasser de la politique de monsieur Macron ». « A la manœuvre » pour les législatives, Jean-Luc Mélenchon entend bien forcer le nouveau chef d’Etat à la cohabitation.

La présidente du groupe communiste du Sénat, Eliane Assassi note que sur « 440 000 abonnés au site internet seuls 250 000 se sont exprimés ». « On est loin des 7 millions qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon le 23 avril. Donc, c’est un exercice démocratique louable, mais c’est sûr que ça ne fait pas beaucoup avancer le débat ». Pour la sénatrice communiste, l’enjeu dimanche prochain est d’avoir l’écart le plus important entre les deux candidats. « Si Emmanuel Macron a un score très haut, il sera difficile pour lui d’imaginer qu’on ait voté pour son programme mais plutôt pour battre Marine Le Pen » conclut-elle.

Dans la même thématique

FRA – ASSEMBLEE – SEANCE PUBLIQUE PLFSS
5min

Politique

Motion de censure, budget 2025 : que va-t-il se passer après le recours de Michel Barnier au 49.3 ?

Ce 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement en déclenchant l’article 49.3, lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. La chute du gouvernement Barnier semble proche, avec le vote d’une motion de censure attendu en milieu de semaine. Le point sur le calendrier de ces prochains jours, à haut risque pour l’exécutif.

Le

France Politics
7min

Politique

Recours 49.3 : un gouvernement de « front républicain » peut-il succéder à Michel Barnier ?

Michel Barnier s’est finalement résolu à déclencher le 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale. Le gouvernement pourrait donc chuter dès mercredi, car malgré les concessions faites au RN, Marine Le Pen a confirmé que son camp se joindrait aux voix de la gauche lors de l’examen de la motion de censure du NFP. Pointée du doigt par le camp macroniste, la gauche refuse d’assumer toute part de responsabilité dans cette situation d’instabilité et prépare l’après Barnier.

Le