Après une semaine de mise en ligne, la consultation est close depuis 12H, ce mardi. Première indication : sur près de 440 000 personnes inscrites sur le site du leader de la France Insoumise avant le 23 avril à 22h, seules 243 128 ont voté. Trois choix leur étaient proposés, à l’exclusion du vote en faveur de Marine le Pen, dont voici les résultats : « 7818 insoumis.es, soit 36,12%, (sont) pour un vote blanc ou nul, 84682 insoumis.es, soit 34,83%,(sont) pour un vote Emmanuel Macron, 70628 insoumis.es, soit 29,05%, (sont) en faveur d’une abstention ». « Il ne s’agissait pas de déterminer une consigne de vote mais d’organiser la prise de parole des insoumis.es au sujet de leurs choix de second tour. Étant donné l’attachement profond de la France insoumise aux principes d’égalité, de liberté et de fraternité, le vote Front National ne constituait pas une option de la consultation » rappelle le communiqué de presse de la France Insoumise.
Deux tiers des suffrages exprimés s’abstiennent ou vote blanc ou nul pour le second tour. Interrogée sur BFM, Charlotte Girard, co-responsable du programme de la France Insoumise a estimé que « c’était aussi une façon de dire non au Front National mais aussi que le vote Macron n’était pas une option souhaitable pour le pays ». Dans une vidéo postée vendredi sur sa chaine Youtube, Jean-Luc Mélenchon avait lui expliqué qu’il irait voter afin « d’être cohérent » avec son programme qui fixe le vote obligatoire. «Il n'y a pas besoin d'être grand clerc pour deviner ce que je vais faire» avait-il ajouté, laissant le doute entre un bulletin Emmanuel Macron ou un bulletin blanc. Sur TF1 dimanche soir, il a également affirmé que la France allait « se débarrasser de Marine Le Pen à cette élection » ajoutant que « dans un mois, nous allons tous ensemble nous débarrasser de la politique de monsieur Macron ». « A la manœuvre » pour les législatives, Jean-Luc Mélenchon entend bien forcer le nouveau chef d’Etat à la cohabitation.
La présidente du groupe communiste du Sénat, Eliane Assassi note que sur « 440 000 abonnés au site internet seuls 250 000 se sont exprimés ». « On est loin des 7 millions qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon le 23 avril. Donc, c’est un exercice démocratique louable, mais c’est sûr que ça ne fait pas beaucoup avancer le débat ». Pour la sénatrice communiste, l’enjeu dimanche prochain est d’avoir l’écart le plus important entre les deux candidats. « Si Emmanuel Macron a un score très haut, il sera difficile pour lui d’imaginer qu’on ait voté pour son programme mais plutôt pour battre Marine Le Pen » conclut-elle.