Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Les jeunes Républicains réclament une élection à Laurent Wauquiez
Par Héléna Berkaoui
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L’époque des nominations semble être révolue. Dans une lettre ouverte que Public Sénat s’est procurée, près de115 signataires membres des jeunes Républicains réclament la tenue d’une élection pour désigner leur futur président. Après l’élection de Laurent Wauquiez à la tête des Républicains, le chef des Jeunes avec Wauquiez était pourtant pressenti pour ce poste.
Problème, Aurane Reihanian a commis quelques impairs. Après avoir tenu des propos stigmatisants sur « les fils d’immigrés » qui brûlent des voitures, le jeune édile a déclaré à une journaliste de Libération que les enfants nés de PMA (procréation médicalement assistée) « ne devraient même pas exister. » Précisons que dans les deux cas Aurane Reihanian nie avoir prononcé « ces phrases de la sorte. »
Dans une lettre ouverte à l’attention de Laurent Wauquiez une centaine de cadres du mouvement des Jeunes Républicains demandent « l’organisation d’une élection pour le prochain Bureau National des Jeunes Républicains, comme cela est d’ailleurs inscrit dans nos statuts. » Contacté par Public Sénat, Kévin Reva, le délégué général des jeunes Républicains souligne que cette lettre ne vise pas le sulfureux chef des Jeunes avec Wauquiez. Il précise néanmoins que les Jeunes Républicains se désolidarisent de ses propos. « Désormais, l’élection se justifie d’elle-même » note-t-il.
La campagne présidentielle d’un candidat cerné par les enquêtes judiciaires a abîmé la ferveur des militants LR. Dans leur lettre ouverte, les jeunes Républicains rappellent que seuls 7 % des jeunes Français ont choisi François Fillon lors du premier tour de la présidentielle. Un chiffre sur lequel il s’appuie pour demander plus de « concertation » et davantage d'indépendance. Si la tenue d’élections est bien inscrite dans leurs statuts, les modalités de parrainages sont très restrictives.
Marine Brenier – désormais députée du groupe Agir – avait par exemple été élue présidente des jeunes Républicains avec le soutien de Nicolas Sarkozy, en 2015. Sans revendiquer une indépendance politique - comme c’est le cas pour le mouvement des jeunes socialistes (MJS) – les signataires de cette lettre demandent une « préparation sérieuse » de leur future campagne, une préparation qui se ferait en lien avec tous les « Responsables départementaux des jeunes Républicains. ».