Les policiers auteurs de violences “illégitimes” doivent être “sanctionnés”

Les policiers auteurs de violences “illégitimes” doivent être “sanctionnés”

Les policiers doivent être "sanctionnés" lorsqu'ils utilisent la violence "de manière illégitime", a souligné vendredi le porte...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les policiers doivent être "sanctionnés" lorsqu'ils utilisent la violence "de manière illégitime", a souligné vendredi le porte-parole du gouvernement alors que le procureur de Paris a annoncé la veille que certains mis en cause pour des violences lors de manifestations de "gilets jaunes" seront jugés.

Une annonce qui revient à "jeter en pâture" les forces de l'ordre, s'est offusqué jeudi le syndicat Alliance.

"Nos forces de l'ordre samedi après samedi ont été absolument exemplaires" pendant la crise des "gilets jaunes", a souligné le porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, vendredi sur LCI.

"Et, pour garantir à tous les Français que le comportement de nos forces de police est en tous points exemplaire, il faut aussi que, lorsque la violence a été utilisée de manière illégitime ou de manière disproportionnée, les policiers soient bien sûrs sanctionnés", a-t-elle ajouté.

"Dans notre système institutionnel, dans notre démocratie, (policiers et gendarmes) sont ceux qui ont l'autorisation d'user de la violence de manière légitime", a-t-elle poursuivi.

Aux syndicats qui fustigent une "justice politique", elle a répondu que "la justice en France est indépendante" et que "le gouvernement a toujours été en soutien des forces de l'ordre depuis le début de la crise des +gilets jaunes+", notamment par "des coups de pouce financiers".

Quant à ceux qui évoquent un "deux poids deux mesures" dans le traitement par la justice des dossiers, Mme Ndiaye a noté que si les procédures judiciaires sont "plus rapides" pour les manifestants auteurs d'"exactions", c'est qu'ils sont généralement arrêtés "en flagrant délit", quand "les violences utilisées de manière illégitime par les forces de l'ordre" requièrent "souvent des enquêtes plus longues", à partir de faits qui "ne sont pas du flagrant délit".

"Nous notons que le procureur rend hommage à l'action et au sang-froid des forces de l'ordre et rappelle le contexte extrêmement difficile dans lequel elles opèrent depuis plusieurs mois", a réagi auprès de l'AFP vendredi le ministère de l'Intérieur.

"Pour mémoire, depuis le mouvement des gilets jaunes, ce sont près de 50.000 manifestatations, rassemblements sur des ronds points ou blocage qui ont été sécurisés par les forces de l'ordre", rappelle-t-on à Beauvau.

Depuis le 17 novembre, 2.448 personnes ont été blessées côté manifestants et 1.797 parmi les forces de l'ordre, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur arrêtés au 13 mai.

Selon le procureur de Paris, 171 enquêtes ont été confiées à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) et trois à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Les investigations sont désormais terminées pour 57 d'entre elles et le parquet doit décider d'éventuelles suites judiciaires.

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Les policiers auteurs de violences “illégitimes” doivent être “sanctionnés”
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le