Les premiers conseillers choisis par Macron: deux proches, un diplomate, deux vétérans

Les premiers conseillers choisis par Macron: deux proches, un diplomate, deux vétérans

Deux proches, un diplomate et deux vétérans: voici les premières nominations de l'équipe du nouveau président Emmanuel Macron à l'Elysée...
Public Sénat

Par Laurence BENHAMOU

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Deux proches, un diplomate et deux vétérans: voici les premières nominations de l'équipe du nouveau président Emmanuel Macron à l'Elysée annoncées dimanche par son entourage.

- Alexis Kohler, 44 ans, secrétaire général de l'Elysée

Enarque, homme de confiance et ami proche du nouveau président, cet Alsacien a notamment travaillé à l'Agence des participations de l'Etat, avant d'être le directeur adjoint de cabinet de Pierre Moscovici au ministère des Finances puis de diriger le cabinet d'Emmanuel Macron à Bercy de 2014 à 2016.

C'est un expert en finances publiques: après l'ENA (1998-2000), où il a côtoyé les futures ministres Fleur Pellerin et Audrey Azoulay, il est entré à Bercy au Trésor, avant de se spécialiser dans l'endettement international (Club de Paris, FMI, BIRD...), puis à la puissante Agence des participations de l'État (APE). C'est le seul qu'Emmanuel Macron "écoute vraiment", assure un proche du nouveau président, qui juge son aîné de cinq ans "plus intelligent que lui". Il succède à Jean-Pierre Jouyet, ami de François Hollande, qui avait poussé la carrière d'Emmanuel Macron à son arrivée à l'Elysée en 2012.

- Ismaël Emelien, 30 ans, conseiller spécial

Ismaël Emelien, le 14 mai 2017 à Paris
Ismaël Emelien, le 14 mai 2017 à Paris
AFP

Nouveau conseiller spécial du président, ce jeune homme discret, qui ne s'exprime jamais en public, est l'un des plus proches amis et collaborateurs d'Emmanuel Macron. Il a rencontré le nouveau président à la Fondation Jean Jaurès en 2009, après avoir participé à la campagne Strauss-Kahn pour la primaire socialiste de 2006 quand il était encore étudiant à Sciences-Po.

Ismaël Emelien était ensuite entré chez Euro RSCG, devenu Havas Worldwide. Lorsqu'Emmanuel Macron démissionne de l'Élysée en 2014, c'est notamment avec lui qu'il envisageait de monter une start-up tournée vers l'éducation. Quand il devient ministre de l'Economie, il le recrute comme conseiller en stratégie et communication. Ismaël Emelien démissionnera de Bercy pour rejoindre En marche! avant même le départ de son patron du gouvernement, et deviendra l'un des stratèges de la campagne.

- Philippe Etienne, 61 ans, conseiller diplomatique

Philippe Etienne, le 17 novembre 2016 à Berlin
Philippe Etienne, le 17 novembre 2016 à Berlin
AFP/Archives

Cet ambassadeur aguerri devient le M. Diplomatie d'Emmanuel Macron. Il a déjà été ambassadeur de France en Allemagne, à Moscou, en Serbie et en Roumanie, et auprès de l'UE. Il a aussi travaillé dans plusieurs cabinets ministériels, notamment dans ceux de deux ministres des Affaires étrangères (Hervé de Charette, sous Jacques Chirac, et Bernard Kouchner, sous Nicolas Sarkozy). Normalien, agrégé de mathématiques, Philippe Etienne est un ancien de la promotion Voltaire de l'ENA, celle de François Hollande.

- Patrick Strzoda, 64 ans, directeur de cabinet

Patrick Strzoda, le 6 novembre 2013 à Rennes
Patrick Strzoda, le 6 novembre 2013 à Rennes
AFP/Archives

Ce haut fonctionnaire devient directeur de cabinet du président, après avoir rempli la même fonction auprès de Bernard Cazeneuve en 2016 à l'Intérieur puis à Matignon. Il suivra les questions régaliennes à l'Elysée. Énarque, il a fait l'essentiel de sa carrière dans la préfectorale. Préfet de la région Bretagne entre 2013 et 2016, il devait d'ailleurs devenir préfet de la région Île-de-France avant sa nomination à l'Elysée.

- Bernard Rogel, 61 ans, chef d'état-major particulier

L'amiral Bernard Rogel, le 14 octobre 2013 à Paris
L'amiral Bernard Rogel, le 14 octobre 2013 à Paris
AFP/Archives

C'est l'un des rares de l'équipe Hollande maintenu en poste: l'amiral Bernard Rogel, Breton au caractère bien trempé, ex-chef d'état-major de la Marine de 2011 à 2016, était devenu en juillet 2016 chef d'état-major particulier (CEMP) de François Hollande, fonction qu'il gardera auprès du nouveau président. Bernard Rogel avait succédé l'an dernier au général Benoît Puga, qui avait servi successivement Nicolas Sarkzoy (2010-2012) et François Hollande (2012-2016). Sous-marinier, spécialiste de la dissuasion nucléaire, il avait aussi servi Jacques Chirac comme adjoint au CEMP de 2004 à 2006.

Le "CEMP", éminence grise militaire du chef de l'Etat, est le numéro trois dans l'ordre hiérarchique de la présidence, après le chef de l'Etat et le secrétaire général de l'Elysée. L'amiral Rogel a servi auprès du chef d'état-major des Armées de 2006 à 2011, notamment pour conduire l'opération Harmattan en Libye et l'intervention française en Côte d'Ivoire en 2011.

Dans la même thématique

Paris: G. Attal presentation campagne municipale
8min

Politique

Municipales 2026 : Renaissance veut « rassembler large », des « LR » jusqu’à certains « PS »

A un an des municipales, Renaissance se lance déjà dans la bataille. Le parti de Gabriel Attal vient de désigner ses 20 premiers chefs de file, dont Thomas Cazenave à Bordeaux, ou Violette Spillebout à Lille. Pour Lyon, l’ex-premier ministre a rencontré l’ancien patron de l’OL, Jean-Michel Aulas. S’il affiche quelques « ambitions », Gabriel Attal aborde l’élection avec « humilité ».

Le

Les premiers conseillers choisis par Macron: deux proches, un diplomate, deux vétérans
3min

Politique

Cacophonie sur le voile dans le sport : « Chaque petite déclaration peut nous détourner de notre objectif », affirme Laurent Marcangeli

Invité de la matinale de Public Sénat, Laurent Marcangeli est revenu sur la cacophonie gouvernementale autour du port du voile dans le sport et appelle chacun « à ne pas trop se disperser », et à ne pas mettre de démission dans la balance, tout en refusant de commenter la « communication » de son « ami » Gérald Darmanin.

Le