Les principales déclarations d’Alexandre Benalla dans son interview au Monde

Les principales déclarations d’Alexandre Benalla dans son interview au Monde

Voici les principales déclarations d'Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron mis en examen pour des violences contre un...
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Voici les principales déclarations d'Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron mis en examen pour des violences contre un manifestant, dans son interview au Monde publiée jeudi.

* UNE "FAUTE"

"Moi, je n'ai pas le sentiment d’avoir trahi le président de la République, j'ai le sentiment d'avoir fait une grosse bêtise. Et d'avoir commis une faute. Mais cette faute, elle est plus d'un point de vue politique: je n'aurais jamais dû aller sur cette manifestation en tant qu'observateur, puis j'aurais, peut-être, dû rester en retrait".

* SALAIRE

"J'entre (...) officiellement avec le titre de +chargé de mission auprès du chef de cabinet du président de la République+", je signe "un contrat sur toute la durée du mandat, donc cinq ans, rémunéré 6.000 euros net, c'est le salaire de tous les chargés de mission".

* APPARTEMENT

"On met un appartement attribué +par nécessité absolue de service+ à ma disposition. Le 8 ou 9 juillet, on me remet les clefs. J'avais demandé au directeur de cabinet du président, Patrick Strzoda, s'il était possible d'avoir un appartement, et il m'avait dit +bien sûr, vu les contraintes liées à vos fonctions, il y a un appartement qui est en train d'être rénové, je vous l'attribue…+. Oui, un appartement de 80 mètres carrés, pas 300 comme ça a été dit".

* RÔLE

"Je dois m'occuper des affaires privées du président de la République, parce qu'il a une vie à côté de ses fonctions, avec Brigitte Macron, celle d'un Français normal (...) Je suis toujours présent, avec le groupement de sécurité de la présidence de la République (GSPR) et le service privé du président.

Les protagonistes de l'affaire Benalla
Galaxie des personnes présumées impliquées dans l'affaire Benalla, du nom de l'ex-collaborateur de l'Elysée qui a frappé un manifestant lors du 1er mai
AFP

(...) Le GSPR, ils ne sont pas du tout dans l'organisation. Eux ne prennent en compte que la sécurité. Par exemple, si le président va au théâtre, moi je vais tenir compte de la tranquillité du couple présidentiel, de l'image du président, etc."

* BUS DES BLEUS

Je suis dans le bus "parce que toutes les missions délicates sont pour moi, mais je ne participe plus aux déplacements du président. S'agissant du bus des Bleus, j'ai monté les réunions préparatoires mais je n'ai pas donné l'ordre d'accélérer le rythme du bus! Je suis juste là pour informer l’Élysée s'il y a un problème. Et je ne m'occupe pas des bagages des joueurs!"

* REORGANISATION DE LA SECURITE

"Deux entités concourent à la même mission : le commandement militaire, la gendarmerie, et de l'autre, le GSPR (Groupement de sécurité de la présidence de la République). Le GSPR, c'est l'enfant terrible de l'Elysée. Il y a des incohérences qui, pour moi, sont complètement incroyables. Si demain il y a une cohabitation, vous avez la sécurité qui est sous la main du ministre de l'Intérieur.

(...) Ce n'est pas la création d'une garde prétorienne, le président ne va pas avoir à son service des mercenaires ou des barbouzes… On avait bien avancé, mais on avait en face un ministère de l'Intérieur qui refusait de participer à l'élaboration de cela. Je n'aurais eu aucun rôle dans la future structure. Je n'avais aucun intérêt à quitter le cabinet".

* RÈGLEMENT DE COMPTES

"On a essayé de m'atteindre, de me +tuer+, et c'était l'opportunité aussi d'atteindre le président de la République (...) Les gens qui ont sorti cette information sont d'un niveau important (...) Des politiques et des policiers (...) C'est une façon d'attraper le président de la République par le colbac. J'étais le point d'entrée pour l'atteindre, le maillon faible".

* 1er-MAI

"Je ne demande pas à être observateur. Je suis invité à être sur place par Laurent Simonin, chef d'état-major à la Préfecture de police (...) La réalité des choses, c'est que la préparation et l'encadrement de cette mission d'observation, elle n'a pas été au niveau. Il n'y a pas de copinage malsain"

"Une cinquantaine de jeunes sont au milieu de la place (...) Ils se déchaînent, ils envoient des verres sur les CRS (...) A un moment je vois ces deux personnes (...) c'était les plus agités de la bande (...) il jette une bouteille qui arrive sur la tête d'un CRS, elle reprend des bouteilles, ça arrive sur l'épaule d'un CRS (...) Si je n'étais pas collaborateur de l’Élysée je referais la même chose (...) Il n'y a aucun coup (...) Il n'y a pas de tabassage".

* COLLOMB

Gérard Collomb "sait que je travaille à la présidence de la République. Je peux le croiser deux, trois, quatre fois par semaine sur des déplacements ou quand il vient à la présidence (...) il fait des réponses maladroites" (devant la commission d'enquête du Parlement).

* GIBELIN "MENT"

"Le vendredi, je prends ma voiture et je pars en Bretagne avec ma femme. J'y reste du 4 au 15 mai, je rentre à Paris le 15 et je ne remets pas les pieds à la présidence avant le 22". Alain Gibelin, le directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) "ment", lorsqu'il affirme l'avoir croisé lors de réunions pendant ces deux semaines de suspension.

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