En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Les principales mesures de la loi de programmation militaire 2019-2025
Par Public Sénat
Publié le
Voici les principales mesures du projet de loi de programmation militaire (LPM), fixant le cadre budgétaire des armées jusqu'en 2025:
BUDGET
Objectif: porter les dépenses de défense à 2% du PIB français en 2025, soit 50 milliards d'euros, contre 34,2 mds cette année.
Pour y parvenir, la LPM prévoit une hausse annuelle de 1,7 md d'euros par an jusqu'en 2022, avant des "marches" de 3 mds par an à partir de 2023, soit après la prochaine élection présidentielle.
Au total, la France prévoit de consacrer 295 mds d'euros à sa défense entre 2019 et 2025. Pour l'heure, 198 mds d'euros de crédits sont "couverts de manière ferme" sur la période 2019-2023. Les montants des années suivantes devront être confirmés lors d'une actualisation de la LPM en 2021, en fonction des chiffres de la croissance.
OPERATIONS EXTERIEURES
Les armées françaises doivent être capables de s'engager dans la durée et simultanément sur trois théâtres d'opérations. Actuellement, la France est engagée au Sahel (opération Barkhane), au Levant (Chammal) et au Liban (Finul).
Le ministère des Armées va progressivement prendre en charge l'intégralité du coût des opérations extérieures, jusqu'ici partiellement financé par les autres ministères. Un effort de 1,1 md d'euros par an à partir de 2020, contre 450 millions en 2017.
LEGERE HAUSSE DES EFFECTIFS
Après 60.000 suppressions d'effectifs dans les armées françaises entre 2005 et 2015, la nouvelle LPM ambitionne de créer quelque 6.000 postes d'ici 2025, pour porter à cet horizon les effectifs du ministère des Armées à 275.000.
Ces créations de postes concerneront particulièrement la cyberdéfense et le numérique (1.500), le renseignement (1.500), la sécurité des sites sensibles (750) et le soutien à l'exportation (400).
QUOTIDIEN DU SOLDAT
Entre 2019 et 2023, la LPM prévoit d'augmenter de 14% les dépenses liées aux conditions de travail et de vie du militaire. Un effort sera entrepris sur le petit équipement, comme les gilets pare-balles ou les treillis, sur les infrastructures ou encore l'entretien des matériels (+1 md d'euros par an).
RENOUVELLEMENT DES MATERIELS
La LPM consacre une enveloppe totale de près de 173 mds EUR pour les équipements et leur entretien. Elle accélère leur modernisation, tout en augmentant le nombre de certains équipements prioritaires.
L'armée de Terre va voir le renouvellement accéléré de ses véhicules blindés médians (programme Scorpion), dont 50% des nouveaux modèles seront livrés d'ici à 2025.
La Marine obtient quatre pétroliers ravitailleurs nouvelle génération, dont deux d'ici à 2025, et 19 patrouilleurs au lieu des 17 prévus.
L'armée de l'Air bénéficiera du renouvellement accéléré de sa flotte quinquagénaire d'avions ravitailleurs KC-135 par 15 A330 MRTT, dont 12 auront été livrés en 2023.
AUTONOMIE STRATEGIQUE
Les travaux de renouvellement des deux composantes (navale et aérienne) de la dissuasion nucléaire seront engagés au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron. Budget estimé: 37 mds d'euros entre 2019 et 2025.
Par ailleurs, la LPM fait un effort particulier dans le domaine du renseignement, qui fait partie des "capacités à haute valeur ajoutée" susceptibles de fédérer des partenaires autour de la France, tout en contribuant à l'autonomie stratégique européenne: satellites et drones supplémentaires, 8 avions légers de surveillance au lieu de 2, un navire espion de plus...
Le budget cyberdéfense va augmenter de 1,6 md d'euros entre 2019 et 2025.
PROGRAMMES FUTURS
Pour préparer l'avenir, la France va lancer des études sur le remplacement de son unique porte-avions, le Charles de Gaulle, qui sera retiré du service vers 2040.
Seront également financées des études sur le système de combat aérien du futur et sur le char de combat du futur, deux projets menés en coopération avec l'Allemagne.
Le nombre de programmes en coopération avec des partenaires européens sera augmenté de 36% par rapport à la précédente LPM.
Le budget de recherche et développement des armées françaises est augmenté de 730 millions d'euros par an à un md d'euros annuels.