Voici les principales propositions du programme d'Arnaud Montebourg, candidat à la primaire organisée par le PS qui a détaillé mercredi la trajectoire de finances publiques dans laquelle il les inscrivait.
EMPLOI-SALAIRES
- Abroger la loi El Khomri
- Contraindre les patrons à augmenter les salaires des employés de l'entreprise quand ils s'augmentent eux-mêmes
- Développer le télétravail grâce à des incitations
- Instaurer un système de trois contrats: le contrat de travail, le contrat de formation et le contrat d'activité à l'adresse des chômeurs de longue durée pour "rendre solvables des activités que le marché ne parvient pas à rendre rentables"
- Aider les agriculteurs à compléter leurs revenus en produisant de l'énergie
- Construire des emplois agricoles dans les villes via la permaculture
FINANCES PUBLIQUES
- croissance de 1,9% en moyenne entre 2017 et 2022 grâce à la politique de relance
- baisse du taux de chômage à environ 6% à la fin du quinquennat
- augmentation de 24 milliards par an de la dépense publique pour financer des investissements
- baisse du déficit public et de la dette d'ici à 2022
FISCALITE
- baisser la Contribution sociale généralisée sur les revenus jusqu'à 1,4 Smic (soit environ 2.000 euros nets)
- créer une taxe sur les "super-profits" des banques pour récupérer 5 milliards
EUROPE
- Négocier un nouveau Traité de Rome, créer un gouvernement économique de la zone euro
- annuler la directive sur les travailleurs détachés
- s'appuyer sur un "bloc de pays réformateurs" contre "le bloc de pays conservateurs"
Arnaud Montebourg : son programme
AFP
- créer de nouveaux champions de l'industrie européenne sur le modèle d'Airbus
ECONOMIE
- Soutenir les PME implantées en France en leur réservant 80% des marchés publics
- Soumettre à l'approbation de l'Etat les investissements étrangers dans les intérêts stratégiques du pays
- Refuser le CETA et le Tafta
- Revoir le régime social des indépendants, et le statut d'autoentrepreneur
- Investir 20 milliards dans les infrastructures
- Mettre en place une loi de séparation bancaire et interdir les activités spéculatives
- Réorienter 10% des en-cours de l'assurance-vie vers l'économie réelle
- Créer une agence nationale de rénovation rurale
INSTITUTIONS
- Septennat unique
- Tirage au sort de 100 citoyens pour siéger au Sénat
- Droit de vote des étrangers aux élections locales
EDUCATION
- dédoubler les classes du CP au CE2, réformer la notation
- revaloriser le salaires des enseignants
DEFENSE/INTERNATIONAL
- Revoir la position de la France dans l'Otan
- Renégocier les accords du Touquet avec le Royaume-Uni
ECOLOGIE
- investir dans les voitures électriques
- investir 100 milliards dans la rénovation thermique des logements
- instaurer une taxe carbone aux frontières de l'Europe
- plan de 20 milliards pour relancer l'écologie dans les territoires
- Laisser le choix de la fermeture des centrales nucléaires à l'autorité de sûreté
SOCIETE
- service national universel (civil, associatif, militaire ou humanitaire)
- créer une mutuelle publique à 10 euros par mois
- 5.000 postes dans les hôpitaux, développer les maisons de santé
Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.
Le premier ministre Sébastien Lecornu a entamé ce mercredi ses consultations par son parti, Renaissance. Des rencontres qui ne se limiteront pas aux formations politiques. « Il recevra tout le monde, tous les partis et les syndicats aussi », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, après avoir été reçu à Matignon. Voulant « un socle commun solidaire », Sébastien Lecornu « a dit qu’il allait beaucoup parler avec la gauche ».
Le président du Rassemblement national se dit prêt à rencontrer le nouveau Premier ministre, dans le cadre du cycle de consultations organisé par Matignon avec les partis politiques. Il avertit néanmoins : sans « politique de rupture » par rapport à Michel Barnier et à François Bayrou, les députés du RN censureront le nouveau chef de gouvernement.
Comme lui a demandé Emmanuel Macron, le nouveau premier ministre a commencé une consultation des forces en présence au Parlement. Il commence dès ce mercredi avec des responsables du socle commun, reçus à Matignon.