Un bloc central sous tension. Depuis la démission de Sébastien Lecornu – qui a entretemps été reconduit à Matignon – et le début de la crise politique, les soutiens d’Emmanuel Macron se font de moins en moins solides. Le 6 octobre, le secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal, avait ainsi indiqué « ne plus comprendre les décisions du président de la République ». Le lendemain, Edouard Philippe avait été encore plus loin. L’ex-Premier ministre avait appelé le chef de l’État à « organiser une présidentielle anticipée » après le vote préalable d’un budget pour la France.
Le « socle commun », la « seule solution face aux extrêmes » selon François Patriat
Une prise de parole « pas du tout » appréciée par François Patriat, président du groupe RDPI au Sénat et soutien d’Emmanuel Macron. Invité de la matinale de Public Sénat ce mardi 14 octobre, il qualifie les propos du maire du Havre de « dangereux ». Si une telle option était sérieusement envisagée, « ça veut dire que demain, la fonction présidentielle sera à la merci de tous les mouvements populaires », argumente le sénateur Renaissance.
« Toutes les prises de position qui sont celles d’un agenda électoral (…) et qui créent de la dissension dans le bloc central (…) sont contre-productives », ajoute François Patriat. D’après lui, la grande fragilité du « socle commun », confirmée par le refus des Républicains et d’Horizons de participer au nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, doit être réparée. « Face au danger des extrêmes, la seule solution, elle est là », poursuit le parlementaire, qui souhaite poursuivre les réunions au Sénat entre les différentes formations de cette alliance.