C’est le principal message des Républicains à l’issue d’un entretien entre les principales forces politiques à Matignon (hors RN et LFI), ce 19 décembre. Le patron des députés de la Droite républicaine, Laurent Wauquiez, a demandé aux différents partis « un engagement de stabilité de six mois » pour le futur gouvernement. « La France a besoin de la stabilité dont l’a privée la censure », affirme le parti dans un communiqué. « La première des urgences, c’est la stabilité, pour pouvoir voter le budget et répondre aux urgences agricoles, aux problèmes de sécurité », a fait savoir le président du groupe LR au Sénat, Mathieu Darnaud.
La droite représentée par 178 parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat, se dit prête à rejoindre le futur gouvernement, sous conditions. « La participation à un gouvernement suppose une feuille de route claire et partagée », demandent-ils. « La droite républicaine est prête à participer au gouvernement à condition qu’elle ait les moyens de mettre en œuvre ses convictions », à savoir la « reconnaissance du travail plutôt que les dérives de l’assistanat, la réduction des dépenses publiques plutôt que les hausses d’impôts » ou encore un accent mis sur la sécurité et le contrôle de l’immigration.
Daniel Fasquelle, trésorier national de LR, ajoute également comme critère le fait de conserver des « postes clés » dans la future architecture gouvernementale. « Bruno Retailleau [ministre de l’Intérieur, ndlr], Annie Genevard [ministre de l’Agriculture] ou d’autres ont fait la preuve de leur efficacité quand ils étaient au gouvernement », a-t-il déclaré sur BFMTV.
Pour le moment, le parti réserve sa réponse quant aux différents scénarios proposés par François Bayrou, entre une participation et un dialogue avec la promesse de ne pas censurer. Tous les partis ont été invités à répondre d’ici vendredi 20 décembre. « Il faut que le Premier ministre nous donne des garanties. Il y a des discussions qui sont engagées », a-t-il simplement déclaré.
Hier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau affirmait que les conditions n’étaient « pas réunies » pour une entrée de LR dans le gouvernement Bayrou.
Les deux présidents des groupes parlementaires LR, mais aussi le président du Sénat Gérard Larcher, ont également souligné auprès du Premier ministre « l’impérieuse nécessité de laisser le Parlement travailler ». Les représentants du parti ont notamment rappelé qu’il y avait des textes votés au Sénat, dont la navette parlementaire était prête à être poursuivie, mais aussi des rapports susceptibles d’être mis en œuvre, comme celui sur le narcotrafic.