Pour la septième fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron, des retraités étaient mobilisés partout en France jeudi, afin de réclamer une revalorisation des pensions et interpeller un gouvernement "sourd dingue" à leurs revendications, selon leur intersyndicale.
Composée de neuf organisations et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA), celle-ci demande également la suppression de la hausse de la CSG, une pension minimum à hauteur du Smic ou encore une "prise en charge de la perte d'autonomie à 100% par la Sécurité sociale".
A Paris, plus d'un millier de personnes ont défilé sous le soleil, selon une journaliste de l'AFP. Les manifestants, dont certains scandaient "Macron, rends-nous le pognon!", marchaient derrière une banderole proclamant : "Les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions".
L'augmentation des pensions de 0,3%, "c'est honteux", estime Juan Velo, 71 ans, un retraité de l'industrie qui touche 2.500 euros par mois après 42 ans de travail. "Non seulement ils nous volent, mais en plus ils se moquent de nous!", s'exclame le septuagénaire, qui se dit "gilet jaune tous les samedis".
A Marseille, entre un millier de personnes, selon l'AFP, et 3.000 selon les organisateurs, ont défilé dans le calme derrière une banderole proclamant : "La pension des retraités n'est pas une allocation familiale, mais un droit acquis par le travail".
A Bordeaux, la préfecture a recensé 900 manifestants. Dans le cortège étaient présents quelques "gilets jaunes". Graziella Danguy (FSU), elle, est venue dénoncer "l'appauvrissement général des retraités". "Ce gouvernement ne cesse de baisser le pouvoir d'achat, (...) les retraités sont obligés d'en appeler à leurs enfants ou à d'autres".
"De l'argent, il y en a dans les caisses du patronat", "Piquons-le là où il y en a, pas dans les poches des retraités", scandaient les manifestants à Lyon. Ils étaient un millier selon les organisateurs, 750 selon la préfecture.
Les manifestants étaient également quelques centaines à Strasbourg, ainsi que 600 à Tours et 700 à Nantes selon la police.
Dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2019, l'exécutif avait décidé de limiter à 0,3% la revalorisation des retraites en janvier, bien en-deçà de l'inflation qui s'est établie à 1,8% en 2018. Et attisé la colère d'une population déjà échaudée par la hausse de la CSG et un quasi-gel des pensions depuis 2013.
Jeudi après-midi devant le Sénat, la ministre des Solidarités Agnès Buzyn a redit qu'une réindexation des petites retraites sur l'inflation était "sur la table", comme une des réponses possibles au grand débat. "Le gouvernement a entendu aujourd'hui les demandes des retraités modestes", a-t-elle assuré.
Un manifestant tient une pancarte dénonçant la hausse de la CSG sur les pensions de retraite, lors d'une manifestation des retraités, le 11 avril 2019 à Marseille.
AFP
Les syndicats insistent toutefois sur la nécessité d'une revalorisation pour tous les retraités. "Nous ne voulons pas que les pouvoirs publics jouent la division", avait prévenu Didier Hotte (FO) en début de semaine.
En ne traitant "pas tout le monde de la même façon", le gouvernement "remet en cause le principe de nos systèmes de retraite solidaires par répartition, dans lequel le fait de cotiser donne droit à une pension et une revalorisation", selon l'intersyndicale.
En pleine crise des "gilets jaunes", Emmanuel Macron avait annoncé en décembre une baisse du taux de CSG pour les retraités touchant moins de 2.000 euros par mois, tous revenus confondus.
Pas assez pour "le groupe des 9", qui prévoit de se réunir le 18 avril pour décider des "prolongements utiles" à la mobilisation de jeudi.
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