Les rhumes remboursés sous Fillon? « Ca dépend quel rhume »
Jérôme Chartier, proche de François Fillon, a tenté lundi sur France Inter de rassurer en expliquant que les "petits risques"...

Les rhumes remboursés sous Fillon? « Ca dépend quel rhume »

Jérôme Chartier, proche de François Fillon, a tenté lundi sur France Inter de rassurer en expliquant que les "petits risques"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jérôme Chartier, proche de François Fillon, a tenté lundi sur France Inter de rassurer en expliquant que les "petits risques" seraient toujours pris en charge par la Sécurité sociale mais que "ça dépendrait de quel rhume".

Le projet du candidat de la droite à la présidentielle en matière d'assurance maladie, qui prévoit de réserver les remboursements aux seules maladies graves et chroniques, suscite l'inquiétude, y compris dans son propre camp.

"La Sécurité sociale est en déficit, la situation n'est plus tenable", a fait valoir le député du Val d'Oise sur France Inter. "Les complémentaires santé complètent le remboursement, cette part-là doit être régulée", a-t-il expliqué.

Selon lui, "le principe de la Sécurité sociale, c'est une Sécurité sociale qui protège véritablement tous les Français".

La prise en charge des rhumes sera-t-elle toujours remboursée? "Le rhume, ça dépend de quel rhume. Il faut entrer dans le détail", a répondu ce proche de M. Fillon. "C'est comme ce qu'on appelle la médecine de confort, c'est quelque chose qui n'est pas défini dans le code de la Sécurité sociale", a-t-il ajouté.

"Je ne suis pas médecin, je ne suis pas capable de vous le dire, c'est le médecin qui pourra le dire, un rhume si ça tourne mal, ça peut devenir beaucoup plus qu'un rhume, c'est le médecin qui va le déterminer", a expliqué M. Chartier.

Marisol Touraine, ministre de la Santé, a ironisé sur Twitter: "J. Chartier annonce qu'avec Fillon, seuls certains rhumes seront remboursés. Il veut indexer le remboursement sur le degré d'éternuement".

Le vice-président du Front national Florian Philippot estime, lui, dans un communiqué qu'"une prise en charge différenciée des consultations médicales en fonction de la sévérité des pathologies n'est pas acceptable (...). Ce qui s'apparente à un rhume peut être plus sévère".

"L'imprécision entourant le projet santé de François Fillon est très inquiétante et ne laisse rien présager de bon. Ce projet semble être bâti au bénéfice exclusif d'intérêts particuliers, contre l'intérêt général", ajoute-t-il.

"Ce n'est pas le travail du politique de savoir ce qui est grave et pas grave", s'est défendu M. Chartier.

"La santé c'est quelque chose d'extrêmement compliqué en France, il y a plusieurs types de complémentaires (mutuelles, assurances privées, ndlr), c'est la raison pour laquelle je m'en tiens aux grands principes", a dit M. Chartier.

"On ne peut pas continuer avec une Sécurité sociale en déficit comme aujourd'hui, il y a des soins mal remboursés, comme les soins dentaires", a conclu Jérôme Chartier.

Dimanche, le député de l'Oise Eric Woerth avait estimé que la distinction entre "petits" et "gros" risques, établie par François Fillon durant la campagne de la primaire de la droite, n'était "pas la bonne mesure".

Partager cet article

Dans la même thématique

Franco-German government meeting
7min

Politique

« Foutage de gueule », « insulte » : la nomination de Lecornu passe mal à gauche, mais au PS, on est prêt à « aller chercher un max de concessions »

« Emmanuel Macron s’obstine dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera », dénonce le numéro 1 du PS, Olivier Faure. Patrick Kanner, à la tête des sénateurs PS, se dit cependant prêt à « écouter » Sébastien Lecornu, tout en mettant « la barre très haut ». « C’est une provocation qui est dangereuse », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard. La communiste Cécile Cukierman alerte sur « la crise politique profonde » dans laquelle s’enfonce le pays.

Le

FRA – PARIS – ASSEMBLEE – DISCOURS POLITIQUE GENERALE GOUVERNEMENT
4min

Politique

Sébastien Lecornu Premier ministre : « Il n’est pas dit que le RN attende le vote du budget pour le censurer »

Différents représentants du RN, dont Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont fustigé vendredi soir la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, signe selon eux que l’exécutif ne compte pas infléchir sa ligne politique. Appelant à un retour aux urnes pour démêler la crise politique, le RN pourrait censurer le nouveau chef de gouvernement dès que ses orientations budgétaires seront connues.

Le