Un nouveau conseil de défense sanitaire se tiendra vendredi après-midi, laissant planer l’éventualité de nouvelles mesures de restriction face à la cinquième vague de contaminations au covid-19. Plus de 65 700 nouveaux cas ont été détectés entre mardi et mercredi. Sur le front des hospitalisations, la barre des 15 000 admissions pour une infection liée au covid-19 a été franchie, dont 2 843 en soins critiques, selon les chiffres de Santé Publique France.
« On a une cinquième vague très brutale parce que le virus s’est mis à circuler de façon très intense chez les jeunes qui ne sont pas vaccinés », observe auprès de Public Sénat le sénateur PS Bernard Jomier, médecin de formation. « Je rappelle que dès juillet nous avons alerté sur cette situation et demandé la mise en place d’un dépistage répété dans les écoles pour en sortir les élèves positifs. Ça n’a pas été fait », pointe celui qui est également président de la mission d’information sénatoriale sur les mesures prises pour lutter contre le covid-19.
Il fustige ainsi l’allégement fin novembre du protocole sanitaire dans les écoles primaires. Après la détection d’un cas positif, les classes ne ferment plus, mais un dépistage systématique des élèves doit être organisé. Afin de constater de quelle manière ce protocole est appliqué, les membres de la mission procéderont, les 3 et 4 janvier, à des inspections auprès des écoles de leurs circonscriptions respectives, indique le sénateur Jomier.
Vers une sixième vague dès janvier ?
En parallèle, plusieurs responsables alertent sur la possibilité d’une sixième vague, dans la foulée des fêtes de fin d’année, sous l’impulsion du variant Omicron, réputé plus contagieux que la souche actuellement majoritaire. Martin Hirsch, le directeur de l’AP-HP, a ainsi évoqué lundi sur RTL une sixième vague dès janvier. « Il est clair que nous allons à peine être sortis de la vague du variant Delta que nous serons de nouveau exposés en janvier à une reprise très forte de l’épidémie qui pourrait nous mener à des niveaux extrêmement inquiétants », commente Bernard Jomier. « Il y a donc urgence à réduire la circulation du virus. »