Les soutiens de François Fillon se sont relayés mardi pour défendre leur candidat au lendemain des explications et des "excuses aux Français" de l'ancien Premier ministre, englué dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse Penelope.
"Il a été factuel (...) je pense qu'il a en même temps ouvert un peu son coeur (...) il a prouvé qu'il était vraiment le patron, que c'était un homme debout face à ses accusateurs (...) et qu'il n'y avait pas de plan B" à droite pour le remplacer, a affirmé Bruno Retailleau, coordinateur de campagne de François Fillon sur France 2.
L'ancien Premier ministre a contre-attaqué lors de cette conférence de presse en martelant que "tous (ces) faits" étaient "légaux" et en maintenant le cap vers la présidentielle tout en présentant ses "excuses aux Français".
"Cette explication, il la fallait parce qu'il y a une véritable lapidation médiatique, il y a une entreprise de destruction d'une candidature, pas seulement d'une candidature de François Fillon, mais d'un courant de pensée", a-t-il développé.
Le député de l'Oise Eric Woerth a toutefois estimé sur RMC qu'il faudrait "des semaines et des semaines pour retisser (...) le lien entre François Fillon et l'opinion publique", même si l'ancien Premier ministre "a montré hier (lundi) qu'il pouvait être un président de la République qui, dans les crises, saura résister".
M. Retailleau s'est également offusqué que "le secret de l'instruction, le secret professionnel a(it) été violé". "Le monde a reproduit des documents, ces documents, seul le parquet, les enquêteurs les avaient. Les avocats de François Fillon ne les avaient pas", a-t-il accusé.
En réponse aux critiques de François Fillon, qui a déploré lundi des fuites dans Le Monde, le parquet national financier a affirmé que son enquête se déroulait "avec la célérité et la sérénité appropriées".
Le député Eric Ciotti à Nice le 11 janvier 2017
AFP/Archives
"Ce qui domine aujourd'hui, même si nous mesurons bien sûr le choc, le traumatisme, qu'il y a sur le terrain, c'est ce devoir de responsabilité", a affirmé le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, saluant une candidature "consolidée" et "confortée".
"François Fillon est longtemps apparu comme un homme lisse, il apparaît aujourd'hui comme un homme de sang-froid et de courage", s'est réjoui le sénateur de la Meuse Gérard Longuet sur Public Sénat/Sud Radio. "C'est un formidable investissement pour son camp, l'expression de sa personnalité dans l'épreuve", a-t-il ajouté.
Nathalie Kosciusko-Morizet, adversaire de François Fillon lors de la primaire de la droite, a rendu hommage à "l'effort de mise à nu" de l'ancien Premier ministre, "indispensable pour le rendre à nouveau audible".
"Maintenant, c'est le 23 avril que ça se passe. La question, ce n'est pas de savoir si les politiques sont convaincus, la question c'est les Français", a ajouté la députée de l'Essonne sur RTL.
Les sénateurs, de droite et de gauche, se sont opposés avec force à la réforme du mode de scrutin voulue par le gouvernement pour Paris, Lyon et Marseille. Malgré l’opposition farouche de la « chambre des territoires », le gouvernement défend cette réforme, à moins d’un an des municipales de 2026.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a été interpellée ce mercredi au Sénat, par le sénateur LR Jean Bacci, sur les obligations légales de débroussaillement. Dans un contexte de feux de forêt, l’élu estime que les textes de loi ne sont pas suffisamment respectés, pointant des arrêtés préfectoraux souvent trop complexes.
Le texte proposant d’allonger la durée maximale de rétention administrative pour les étrangers jugés dangereux à 210 jours devrait être adopté sans modification par la majorité sénatoriale.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe Union centriste au Sénat, Hervé Marseille évoque les pistes de réduction du déficit public. Le centriste assure même être ouvert à une taxation des hauts revenus sur le modèle de la taxe Zucman.
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« Voix connues, histoires intimes » avec Marie Drucker et Marc Lavoine
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