Le député PS Luc Carvounas s'est étonné vendredi de la "drôle de coïncidence" qui a conduit mardi aux perquisitions visant La France insoumise le jour du remaniement gouvernemental, tandis que son ancien camarade Emmanuel Maurel a dénoncé une "opération politique".
"C'est une drôle de coïncidence que de voir, le jour d'un remaniement très poussif au bout de quinze jours, des perquisitions à quinze endroits qui font beaucoup de bruit, et qui, du coup, ont fait en sorte que vous n'ayez pas du tout parlé, quasiment, les médias, d'un remaniement extrêmement raté", a déclaré M. Carvounas sur Public Sénat.
"Les calendriers sont assez étranges", a ajouté le député PS.
Interrogé sur une possible intervention de l'Elysée, M. Carvounas a répondu: "Est-ce qu'il y a un doute à avoir sur les fonctionnaires de police ou les magistrats ? Non, ils répondent aux ordres. Est-ce qu'il y a des interrogations que je me pose aujourd'hui vis-à-vis de ceux qui donnent des ordres ? Oui".
Stéphane Troussel, le 24 juin 2017 à Paris
AFP/Archives
Il a dit "comprendre l'émotion de Jean-Luc Mélenchon", se disant "extrêmement choqué par les images" de la perquisition à son domicile, mais "on ne peut pas cautionner" les images de la perquisition houleuse au siège de LFI où des dirigeants du mouvement, dont M. Mélenchon, s'en prennent à des policiers.
"Je suis halluciné de voir que personne ne pointe le caractère disproportionné, inédit, de ce qui est une opération politique. Il n'y a que les hypocrites et les naïfs qui considèrent que ce n'est pas une opération politique", a dénoncé Emmanuel Maurel, qui vient de quitter le PS et est annoncé sur la liste de la France insoumise pour les européennes.
"La seule différence peut-être entre la Macronie et l'Etat RPR c'est qu'au moins avec Pasqua il y avait un peu de malice", a-t-il accusé lors d'un point-presse.
Le député MoDem Jean-Louis Bourlanges a de son côté jugé sur Radio Classique le comportement du leader de LFI "inacceptable". Mais "sur le fond je m'interroge vraiment sur ce qu'on appellerait en droit européen le principe de proportionnalité entre les moyens déployés par la justice et la police sur une affaire intéressante mais qui n'a pas le caractère d'urgence qu'on lui prête", a-t-il dit.
"Je ne pense pas que la proportionnalité soit au rendez vous des méthodes de la justice aujourd'hui", a-t-il ajouté.
"Le Premier ministre a eu raison de dire que ce ne peut pas être en aucune façon une manipulation gouvernementale (...) mais il y a quelque chose d'important: l'autonomie, l'indépendance des partis, la préservation des fichiers des partis, la préservation des correspondances".
Le chef de l’Etat a annoncé que les téléphones portables allaient « sans doute » être interdits dès la rentrée prochaine dans les lycées. C’est « faisable », soutient le sénateur Renaissance Martin Lévrier. « Il est incorrigible. C’est une annonce par jour pour exister », raille le sénateur LR Max Brisson, opposé à l’interdiction au lycée. « Une annonce un peu surréaliste » qui élude les vrais problèmes, dénonce la sénatrice PS Colombe Brossel.
Suite aux récentes révélations mettant en cause les forces de l’ordre dans des affaires de violences au sein des personnes dépositaires de l’autorité publique, la gauche du Sénat demande à la commission des lois de se doter des prérogatives d’une commission d’enquête visant à examiner les conditions dans lesquelles l’IGPN et l’IGGN exercent leurs prérogatives.
Mercredi, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à trouver une un accord en commission mixte paritaire sur le projet de loi de la Sécurité sociale. Le texte repart donc pour une nouvelle lecture en séance publique à partir de mardi, à l’Assemblée nationale. Les députés vont plancher sur le texte sorti du Sénat et conformément à la règle dite de l’entonnoir, leur droit d’amendement est limité. Ce qui va accélérer les débats mais sera-t-il suffisant pour arriver à un compromis ? Explications.
Afin d’accompagner Sébastien Lecornu vers son engagement d’un grand acte de décentralisation, Gérard Larcher avait fait parvenir le 31 octobre la contribution du Sénat. Le document que Public Sénat a pu consulter appelle à consacrer un principe de différentiation et d’autonomie fiscale des collectivités.
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