LFI planche sur une nouvelle marche contre la réforme des retraites : « Il y a la volonté de répliquer, de se mobiliser », explique Corbière
Invité de Public Sénat, le député Alexis Corbière indique que LFI se prépare d’ores et déjà à mobiliser la rue contre la réforme des retraites. Il rappelle que la gauche, à travers l’accord électoral passé au printemps dernier, se positionne pour une baisse de l’âge légal de départ, avec un retour à 60 ans.

LFI planche sur une nouvelle marche contre la réforme des retraites : « Il y a la volonté de répliquer, de se mobiliser », explique Corbière

Invité de Public Sénat, le député Alexis Corbière indique que LFI se prépare d’ores et déjà à mobiliser la rue contre la réforme des retraites. Il rappelle que la gauche, à travers l’accord électoral passé au printemps dernier, se positionne pour une baisse de l’âge légal de départ, avec un retour à 60 ans.
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Un peu moins d’un mois après sa « marche contre la vie chère », La France insoumise songe à organiser un nouveau rassemblement du même type, qui pourrait cette fois être articulé contre la réforme des retraites, dont le détail doit être présenté par l’exécutif au début de l’année prochaine. « À ce stade aucune date n’est fixée. Nous avons aussi un dialogue avec les organisations syndicales pour que tout converge dans la même journée », explique le député LFI Alexis Corbière au micro de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat. « Il y a la volonté de répliquer, de se mobiliser. Nous regardons comment le gouvernement avance. Il y aura de quoi se mobiliser fortement contre ça. Ce sera une gigantesque régression sociale », alerte l’élu.

Après des mois d’atermoiement et de flou, Emmanuel Macron a confirmé fin octobre, lors d’un entretien accordé à France 2, sa volonté de fixer le cap d’un âge légal de départ à 65 ans à l’horizon 2031. Le chef de l’Etat a toutefois indiqué rester ouvert à un départ à 64 ans, mais « sous conditions ». « La volonté de faire travailler les Français plus longtemps, de reporter l’âge de la retraite à 65 ans, entraînerait selon nous une baisse des pensions puisque nous avons le taux d’employabilité le plus bas à partir de 50 ans », relève Alexis Corbière. « On aura des retraités pauvres, et je ne veux pas de ça. Contrairement à ce qu’affirme le ministre [Olivier Dussopt, en charge de ce dossier, ndlr], on est purement dans une mesure d’économie budgétaire, qui va entraîner une dégradation sociale. »

« Nous avons passé un accord programmatique avec la gauche dont le mot d’ordre est un retour à un départ à 60 ans »

Au sein de la classe politique, certaines voix s’élèvent pour rappeler que la dernière réforme des retraites, votée sous François Hollande par une majorité de gauche, et entrée en vigueur en 2020, entraîne déjà une augmentation automatique et progressive de la durée de cotisation, si bien qu’avec l’allongement des études, l’âge moyen de départ à la retraite devrait naturellement approcher les 64 ans d’ici une dizaine d’années. « Nous sommes en rupture avec les politiques menées, y compris celle de Madame Touraine », balaye notre invité, qui admet qu’il s’agit d’un « sujet de discussions » jusqu’au sein de la Nupes. « Je rappelle aux sénateurs socialistes qui défendent la réforme Touraine que nous avons passé un accord programmatique dont le mot d’ordre est un retour à un départ à 60 ans », pointe ce proche de Jean-Luc Mélenchon. « Certains n’ont peut-être pas digéré la réalité de cet accord, mais il est là et nous a permis d’avoir 150 députés élus. » Et de tacler : « Si Monsieur Hollande a jugé qu’il était dans l’impossibilité de se représenter, c’est dire si ses réformes sociales étaient appréciées des Français… ».

 

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