LFI regrette le discours “ferme” de Macron à Calais

LFI regrette le discours “ferme” de Macron à Calais

La députée de La France insoumise Clémentine Autain a déploré mardi un "discours assez ferme" d'Emmanuel Macron à Calais,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La députée de La France insoumise Clémentine Autain a déploré mardi un "discours assez ferme" d'Emmanuel Macron à Calais, critiquant l'idée que "le devoir d'humanité s'oppose au devoir de République" vis-à-vis des réfugiés présents sur le sol français.

"Il y a une phrase qui m'a choquée (...): il a expliqué qu'il fallait bien sûr un devoir d'humanité mais, au fond, ce qui allait l'emporter, c'était un devoir de République", a expliqué la députée de Seine-Saint-Denis lors d'une conférence de presse de rentrée du groupe LFI. "Comme si le devoir d'humanité s'opposait à la République", a-t-elle analysé, estimant que "ce n'est absolument pas comme cela qu'il faut aborder la question à Calais".

Voyant dans les différentes mesures adoptées et propos tenus "une volonté du gouvernement de diminuer des possibilités pour les réfugiés qui fuient la guerre et la misère d'être accueillis dignement", elle a jugé "inadmissible" qu'il soit demandé aux associations "(...) de collaborer avec un État qui veut les fliquer, les chasser".

"Ce président de la République connu pour être très libéral sur le terrain économique (...) a voulu nous expliquer que par contre, avec sa bienveillance et sa modernité en bandoulière, évidemment, il serait sur le terrain des libertés et de la démocratie au rendez-vous", a rappelé Mme Autain. "Et on découvre qu'on a un président qui est autoritaire et qui ne respecte pas les droits souverains de la liberté et de la démocratie", a-t-elle déploré.

"Ca fonctionne toujours comme ça et on le sait au moins depuis Thatcher: quand vous avez un gouvernement très libéral qui détricote tout sur le terrain économique (...), vous vous retrouvez avec une affirmation de l'État pour faire du contrôle social et surveiller les libertés", a-t-elle développé.

Le président du groupe, Jean-Luc Mélenchon, a de son côté souhaité que la France revienne sur les accords du Touquet qui fixent la frontière britannique à Calais "puisque ce sont des accords qui ne fonctionnent pas". "Aucun des problèmes qu'ils étaient censés régler n'est réglé, donc on pourrait essayer de trouver une autre idée", a-t-il expliqué.

"L'Angleterre ne va pas être le seul endroit du monde qui, parce qu'il a levé le pont-levis et qu'il y a des douves, ne prendra aucune part aux devoirs humanitaires qui sont ceux de toutes les puissances européennes", a encore affirmé l'ancien candidat à la présidentielle.

Dans la même thématique

LFI regrette le discours “ferme” de Macron à Calais
4min

Politique

Autonomie de la Corse : Catherine Vautrin évoque « un Congrès avant la fin de l’année 2025 »

Alors que le premier ministre avait simplement évoqué la reprise du « dialogue » avec les élus corses, la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation va plus loin. Le processus qui doit mener à l’autonomie de la Corse dans la République va reprendre. « Au deuxième semestre 2025, il pourrait y avoir l’examen de ce texte » constitutionnel, affirme sur Public Sénat Catherine Vautrin.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
3min

Politique

Immigration : y aura-t-il bien deux textes de loi ?

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, verrait d’un bon œil l’examen de deux textes sur l’immigration, l’un sur la transposition du pacte asile et immigration et l’autre qui serait la reprise de la proposition de loi Buffet-Retailleau. Mais rien n’est arrêté. « Pour le moment », seule la transposition de la directive européenne est prévue de façon certaine dans les cartons du gouvernement.

Le