Lifeline : la critique de l’ONG allemande par Macron, « un mauvais argument » pour Esther Benbassa
Esther Benbassa, sénatrice écologiste de Paris réagit au micro de « Sénat 360 », à propos de la critique d’Emmanuel Macron concernant l’ONG allemande Lifeline, accusée de « faire le jeu des passeurs ».

Lifeline : la critique de l’ONG allemande par Macron, « un mauvais argument » pour Esther Benbassa

Esther Benbassa, sénatrice écologiste de Paris réagit au micro de « Sénat 360 », à propos de la critique d’Emmanuel Macron concernant l’ONG allemande Lifeline, accusée de « faire le jeu des passeurs ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a annoncé hier que la France allait accueillir une partie des migrants sauvés par le navire humanitaire Lifeline. Mais, dans le même temps, le président de la République a critiqué cette ONG allemande en l’accusant de « faire le jeu des passeurs ».

Une critique qui passe mal pour la sénatrice écologiste de Paris, Esther Benbassa :

« C’est un argument trop facile. Dès qu’on parle d’immigration, hélas il y a toujours un passeur (…) C’est quand même un mauvais argument. Ces personnes se trouvent dans des bateaux, on ne va pas les jeter à l’eau. Ces ONG font de leur mieux. Elles sont dans la solidarité maritime. »

Et d’ajouter : « Ce n’est pas comme cela que devrait se poursuivre la politique européenne. Il faut quand même qu’on prenne des décisions stables, équitables, humanistes et qu’on s’y tienne. »

Esther Benbassa trouve que le vocabulaire d’Emmanuel Macron, sur cette affaire, est trop proche de celui de Matteo Salvini, ministre de l’intérieur italien : « Le prédécesseur de Monsieur Macron et lui-même, font la politique migratoire en regardant l’extrême droite. À tel point que parfois il y a des phrases ou des points de vue qui convergent. C’est regrettable. Nous n’avons pas élu Monsieur Macron pour faire une politique migratoire de droite. »

Esther Benbassa s’inquiète du populisme actuel : « Je ne dirais pas que l’on est dans les années 30 (…) - il y a l’Union européenne, la conjoncture est différente etc. - mais il y a quand même une vague brune qui monte. Et en plus, on tient de propos qui n’ont rien à voir avec la réalité (…) Les flux [de migrants] sont en train de baisser. (…) Quand on regarde les chiffres donnés par les institutions internationales, on voit une vraie baisse du nombre de migrants en France. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Lifeline : la critique de l’ONG allemande par Macron, « un mauvais argument » pour Esther Benbassa
7min

Politique

Rencontres avec les partis, votes thématiques : Lecornu tente une « méthode un peu différente » sur le budget

Après le rejet « attendu » du budget par les députés, le premier ministre a pris la parole. Espérant toujours un vote favorable au terme de la procédure, il va de nouveau s’entretenir avec les groupes politiques. Il met les difficultés rencontrées sur le compte de la « stratégie électorale » et du « cynisme » de certains « candidats à la présidentielle ».

Le

Lifeline : la critique de l’ONG allemande par Macron, « un mauvais argument » pour Esther Benbassa
4min

Politique

Budget : « La suspension de la réforme des retraites doit mener à un accord des socialistes sur le budget global », prévient le député Philippe Juvin

Invité de la matinale de Public Sénat, le rapporteur général de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, Philippe Juvin, a appelé à un « compromis sur le texte global » avec les socialistes. Pour se faire, il compte bien mettre la suspension de la réforme des retraites dans la balance même s’il assure que c’est une « erreur ».

Le