Fin d'un suspense qui n'en était plus vraiment un: la maire PS de Lille Martine Aubry a annoncé jeudi soir dans La Voix du Nord sa candidature à...
Lille: Martine Aubry met fin au suspense et brigue un 4e mandat
Fin d'un suspense qui n'en était plus vraiment un: la maire PS de Lille Martine Aubry a annoncé jeudi soir dans La Voix du Nord sa candidature à...
Par Elia VAISSIERE et Frédéric DUMOULIN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Fin d'un suspense qui n'en était plus vraiment un: la maire PS de Lille Martine Aubry a annoncé jeudi soir dans La Voix du Nord sa candidature à un quatrième mandat, promettant un programme "socialement juste" et "écologiquement fort".
A la tête du beffroi de la capitale des Flandres depuis 18 ans, l'ancienne ministre de Lionel Jospin avait pourtant assuré après sa réélection en 2014 qu'il s'agissait de son dernier mandat. "Sauf circonstances exceptionnelles", avait-elle toutefois glissé.
"Entre les inégalités sociales qui ne se sont pas arrangées, les catastrophes naturelles, le climat international angoissant, on sent qu’on est dans une période où le pays est sous tension. Il faut tenir la barre. J'ai la conviction réelle que je peux proposer aux Lillois d'aller plus loin avec eux", met en avant Martine Aubry, 69 ans, dans La Voix du Nord pour justifier cet ultime combat politique.
Face au libéralisme "à tout crin", selon elle, du président Emmanuel Macron et à l'urgence environnementale dans une ville fortement touchée par la pollution, celle qui a porté l'emblématique loi sur les 35 heures entend axer sa campagne sur un programme "socialement juste" et "écologiquement fort".
"Ma conviction est qu'il n'y aura pas de transition pleine et entière sans justice sociale. Je serai garante de l'une et de l'autre", a précisé à l'AFP Martine Aubry, à une semaine d'un large mouvement social contre la réforme des retraites.
Bernard Cazeneuve et Martine Aubry se retrouvent au Sénat, le 17 juillet 2019
AFP
Si elle dit avoir "beaucoup mûri" sa décision de se représenter, sa candidature était un secret de Polichinelle. Dans les starting-blocks depuis des mois, la fille de Jacques Delors avait lancé dès 2018 son think-tank, "Lille 2030", avant de se doter d'un micro-parti, avec une association de financement "Lille avenir".
"Je pars pour un mandat complet" de six ans, assure-t-elle face aux interrogations sur un possible passage de relais en cours de route. "Si je me sentais pas en forme, si je ne me sentais pas enthousiaste, je n'irais pas".
"Ce qui ne m'empêche pas de préparer l'avenir", précise à l'AFP celle à qui l'on reproche souvent de ne pas avoir su préparer sa succession, souhaitant "transmettre" et "apprendre aussi de ceux qui incarneront à terme l'avenir de Lille".
- "Animal politique" -
"Elle ne manquera pas d’incarner le nouvel élan que les Lillois (...) attendent, a réagi l'ancien ministre socialiste Patrick Kanner, assurant qu'il "prendrait toute (sa) place aux côtés de Martine Aubry" lors de la campagne.
A l'inverse, Violette Spillebout, la candidate LREM à Lille et ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry, a dit voir dans cette candidature "un choix par dépit et un constat d'échec flagrant". Dans un communiqué, Mme Spillebout évoque "l'échec de la parole politique" et des "convictions" de Martine Aubry, ancienne première secrétaire du PS "qui avait fait adopter la règle de non-cumul de plus de 3 mandats successifs", mais aussi "l'échec du rassemblement" et du "projet". "Lille mérite mieux que d’être la +ville anti-Président de la République+", fustige-t-elle.
Violette Spillebout, candidate LREM aux élections municipales à Lille, le 18 octobre 2019
AFP
Outre Mme Spillebout, Martine Aubry devra aussi surveiller, après le très bon score d'EELV à Lille aux européennes (21,7%, meilleur résultat jamais enregistré dans la ville), l'écologiste Stéphane Baly, qui siège dans la majorité municipale mais juge que Mme Aubry a "raté sa sortie".
Sont également en lice à Lille Julien Poix (LFI, qui compte deux députés lillois), l'ancien ministre Marc-Philippe Daubresse (LR), Eric Cattelin-Denu (RN) et le divers droite Thierry Pauchet, chef de file de l'opposition lilloise qui a refusé de céder la place à M. Daubresse.
"Aubry est un animal politique, elle a de la ressource. La favorite, c'est largement elle", pronostique un ténor régional.
L'intéressée balaie critiques et mises en garde sur un possible "combat de trop". "Ma passion est intacte et j'entends beaucoup de Lillois désireux de poursuivre l'aventure commune", assure-t-elle.
La bataille pour Lille est importante aussi pour un PS en déconfiture. Longtemps hégémonique dans le Nord, il a quasiment tout perdu en quatre ans: le département, la région, la métropole lilloise et ses députés... Le beffroi apparaît comme le dernier bastion régional à sauver.
En 2026, après les municipales, se tiendra en septembre l’autre scrutin de l’année, les sénatoriales. Comme tous les trois ans, la chambre haute du Parlement est renouvelée de moitié. Quels départements sont concernés ? Quel mode de scrutin ? Le calendrier ? Explications.
La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.