Pour celui qui a été ambassadeur aux États-Unis et en Allemagne, mais surtout conseiller diplomatique du président de la République entre 2017 à 2019, le contexte géopolitique est inflammable et le programme nucléaire iranien très préoccupant.
« Les Européens n’ont eu aucune faiblesse vis-à-vis de l’Iran »
Interrogé sur la responsabilité de l’Union européenne dans la poursuite par l’Iran de son programme nucléaire, après l’arrêt des négociations entamées 2003 par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, le diplomate affirme : « Ça n’est pas nous qui avons échoué, c’est l’Iran et les États-Unis qui sont sortis de l’accord. […] Les Européens n’ont eu aucune faiblesse vis-à-vis de l’Iran, nous avons dénoncé ses manquements au droit international et à ses obligations au titre des traités sur la non-prolifération nucléaire et au titre de l’accord de 2015 ».
Sur la diplomatie européenne, Phillipe Étienne insiste : « Au dernier sommet du G7, les Européens ont souscrit à une déclaration qui affirme que la sécurité d’Israël doit être absolument assurée face à ces menaces iraniennes mais qui dit aussi qu’il faut éviter l’escalade et qu’il faut une solution politique ».
« L’Iran est une menace »
L’ancien ambassadeur justifie la position de l’Union européenne : « L’Iran est une menace, le régime iranien est ce qu’il est. Il réprime sa population, il arrête même des citoyens français [… ] C’est une menace pour l’environnement régional notamment Israël, c’est même au plan balistique une menace pour l’Europe ». Il poursuit : « Quand nous parlons de solution politique et diplomatique aujourd’hui c’est parce que nous pensons qu’une escalade, notamment par l’implication militaire de la grande puissance américaine, risque d’avoir des effets extrêmement négatifs pour toute la sécurité régionale et mondiale ».
Écrit par Sacha Ferrand.
Une émission à revoir en intégralité sur notre espace replay.