Lits d’hôpitaux fermés : « Il faut arrêter, année après année, d’appauvrir l’hôpital et la santé française », dénonce Éric Coquerel

Lits d’hôpitaux fermés : « Il faut arrêter, année après année, d’appauvrir l’hôpital et la santé française », dénonce Éric Coquerel

Pour le député LFI Éric Coquerel, les mesures prises à l’issue du Ségur de la santé ne suffiront pas à redresser l’hôpital français. Au micro de Public Sénat, il dénonce la logique budgétaire qui détermine, selon lui, la politique française de santé.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Entre 5 et 20 % des lits d’hôpitaux français seraient actuellement fermés à cause du manque de personnel, selon différentes estimations. Bruno Retailleau, le président du groupe LR du Sénat, a annoncé la création au mois de décembre d’une commission d’enquête parlementaire sur ce phénomène. Invité vendredi de « Bonjour chez vous », Éric Coquerel, le député La France insoumise, a fustigé la baisse des moyens, à l’origine selon lui d’une détérioration de l’offre de soins et d’une baisse d’attractivité des métiers du secteur. « Il faut arrêter, année après année, d’appauvrir l’hôpital et la santé française », a-t-il lancé.

« Depuis 2017, c’est moins 4 milliards dans les hôpitaux »

« La responsabilité est partagée par ceux qui sont au pouvoir dans ce pays depuis 30 ans, ce qui n’est pas notre cas », estime l’élu de Seine-Saint-Denis. « Pendant très longtemps, on a défini des besoins en matière de santé. […] À partir de l’Ondam [L’objectif national des dépenses d’assurance maladie, ndlr] à la fin des années 1990, on a changé de logique : on a défini un budget et on a adapté les besoins à ce budget. Ça a été le premier gros problème », pointe Éric Coquerel.

« Le second problème, c’est la loi Bachelot de 2009 qui a fait rentrer des critères d’entreprise dans les hôpitaux. Il faut détricoter tout cela, mais ce n’est pas ce que fait le gouvernement », déplore ce proche de Jean-Luc Mélenchon.

« Depuis 2017, c’est moins 4 milliards dans les hôpitaux. Encore cette année, il va y avoir une baisse des moyens donnés à l’hôpital », pointe-t-il. « 5 800 fermetures de lits en 2020, et on continue à en envisager ! », dénonce le député, qui estime insuffisantes les mesures prises à l’issue du Ségur de la santé, qui consacre notamment 19 milliards d’euros d’investissements dans le système de santé, notamment pour améliorer la prise en charge des patients et les conditions de travail des soignants. « Les augmentations pour les soignants sont insuffisantes, même avec le Ségur, on reste au 18e rang dans l’OCDE », note Éric Coquerel. Par ailleurs, « les soignants n’ont pas demandé des primes, ils ont demandé une revalorisation de salaires », conclut-il.

Dans la même thématique

Lits d’hôpitaux fermés : « Il faut arrêter, année après année, d’appauvrir l’hôpital et la santé française », dénonce Éric Coquerel
2min

Politique

Visite du président du Rassemblement national en Israël : « Jordan Bardella ira indirectement porter la voix de la France », affirme Thomas Ménagé

Invité de la matinale de Public Sénat, Thomas Ménagé, député RN du Loiret, a évoqué le voyage de Jordan Bardella en Israël, qui aura lieu les 26 et 27 mars. Pour le porte-parole du Rassemblement national, cette visite constitue un « prémice » de l’engagement sur la scène internationale du Rassemblement national et n’est pas « une instrumentalisation » de la lutte contre l’antisémitisme, contrairement à ce qu’affirme Yonathan Arfi, le président du CRIF.

Le

Lits d’hôpitaux fermés : « Il faut arrêter, année après année, d’appauvrir l’hôpital et la santé française », dénonce Éric Coquerel
4min

Politique

Justice des mineurs : au Sénat, « il y a eu une alliance de circonstances qui nous rappelle l’UMPS », dénonce Thomas Ménagé

Ce mardi, Thomas Ménagé, député RN du Loiret et porte-parole du Rassemblement national, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu la proposition de loi visant à « restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents », ainsi que sur le détricotage du texte en commission au Sénat.

Le