Alors qu’une enquête fait état de la fermeture de 5 700 lits dans les hôpitaux publics, faute de personnel, un amendement du groupe communiste du Sénat, au projet de loi « vigilance sanitaire », demande au gouvernement un rapport sur ce sujet brûlant. Retour sur ce temps fort de la séance.
Lits d’hôpitaux fermés : le Sénat exige du gouvernement un rapport
Alors qu’une enquête fait état de la fermeture de 5 700 lits dans les hôpitaux publics, faute de personnel, un amendement du groupe communiste du Sénat, au projet de loi « vigilance sanitaire », demande au gouvernement un rapport sur ce sujet brûlant. Retour sur ce temps fort de la séance.
Il est 22h quand le sénateur communiste, Pierre Laurent présente un amendement qui fait directement référence à un article du journal Libération publié cette semaine. Il y est fait état d’une enquête menée par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, selon laquelle au moins 20 % des lits dans les hôpitaux publics seraient fermés, faute de soignants pour les faire fonctionner. Dans le même journal, Olivier Véran, ministre de la Santé a reconnu « des conditions de travail dégradées » par la fatigue cumulée après vingt mois de crise sanitaire. Concernant le manque de personnels, le ministre évoque des problèmes de recrutement et la démission d’un peu plus d’un millier d’élèves infirmiers en formation entre 2018 et 2021, avant d’annoncer le lancement « d’une enquête sur cette question ».
« Heureusement que Libération a publié ce papier »
Mais pour les sénateurs, cette réponse du gouvernement est loin d’être suffisante et les débats sur l’amendement de Pierre Laurent se sont étendus. La commission des lois étant, par principe, opposée aux rapports demandés au gouvernement, a émis un avis défavorable. Même avis du côté du gouvernement. La ministre déléguée auprès du ministre de la Santé, chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon n’ayant pas jugé utile de développer, des prises de paroles se sont succédé pour soutenir l’amendement communiste.
« Heureusement que Libération a publié ce papier parce que sinon peut être le gouvernement n’aurait pas pensé à faire cette enquête […] Il faut quand même que nous sachions de quoi on parle […] La demande de rapport est très importante », a appuyé la sénatrice socialiste, Marie-Pierre de la Gontrie.
La sénatrice centriste, Nathalie Goulet a rappelé l’examen prochain au Parlement du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). « Donc si vous ne nous donnez pas de réponses maintenant. A ce moment-là, il faudra quand même nous en donner ».
Le sénateur LR, André Reichardt a lui mis l’accent sur les services pédiatriques en prenant comme exemple son cas personnel. « Cet après-midi, j’ai eu un appel désespéré de ma fille cadette qui n’arrive pas à faire hospitaliser en pédiatrie son enfant qui est atteinte d’une maladie particulièrement grave. Elle a convulsé pendant 45 minutes et personne n’a voulu l’accepter à part en service d’urgence. Donc, moi, je voterai cet amendement ».
« Les chiffres ne sont pas fiables pour l’instant »
Pressée par les élus, Brigitte Bourguignon a dû finalement prendre la parole. « On va se mettre d’accord tout de suite. Les chiffres ne sont pas fiables pour l’instant. Nous sommes très sensibles à ces remontées […] Ces chiffres de 20 % (de fermeture des lits), c’est une enquête flash qui n’a été menée que sur quelques établissements donc ce n’est pas révélateur », a-t-elle affirmé s’attirant les foudres de l’hémicycle. « Il y a une enquête de la DGOS (Organisation de la Direction générale de l’offre de soins) qui est provisoire qui donne un chiffre de 10 à 15 % […] Il y a le PLFFS bientôt et nous nous engageons à vous donner des chiffres plus précis » a-t-elle ajouté.
« C’est quand même dramatique que vous n’ayez pas ces chiffres après 18 mois de pandémie. Alors que tous les jours, le ministre de la Santé explique que le principal indicateur de référence, pour lui, ce sera la saturation de l’hospitalisation, pour savoir si on parle de quatrième vague », lui a fait remarquer Pierre Laurent.
Malgré l’avis défavorable de la commission et du gouvernement, son amendement a été adopté notamment grâce aux voix de la droite.
C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.
Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.
Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».
François Bayrou a réuni, ce vendredi, à Montpellier un comité interministériel des villes (CIV), très attendu par les élus locaux, à l’occasion duquel il a annoncé plus de 40 mesures axées sur la jeunesse et encourageant la mixité sociale dans les quartiers.