Livre « Nos très chers émirs »: plainte en diffamation de Le Guen
Jean-Marie Le Guen, nouveau secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, a annoncé mercredi devant les députés avoir...

Livre « Nos très chers émirs »: plainte en diffamation de Le Guen

Jean-Marie Le Guen, nouveau secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, a annoncé mercredi devant les députés avoir...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Marie Le Guen, nouveau secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, a annoncé mercredi devant les députés avoir porté plainte en diffamation après la publication d'un livre-enquête le mettant en cause, entre autres personnalités politiques, sur ses relations avec le Qatar.

"S'agissant de ce livre, je vous dis tout de suite que bien évidemment j'ai porté plainte en diffamation", a lancé M. Le Guen, ex-ministre des Relations avec le Parlement.

Le 20 octobre dernier, lors de la sortie du livre "Nos très chers émirs" des journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot, M. Le Guen avait déjà annoncé qu'il portait plainte en diffamation.

Cette plainte a été enregistrée le 27 octobre auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Paris, comme l'atteste le récépissé communiqué à l'AFP par ses avocats, Mes Jacqueline Laffont et Pierre Haïk.

Selon le livre, Jean-Marie Le Guen "voulait imposer une agence de communication pour gérer des déclarations d'hommes politiques, pour contrôler un peu les déclarations au Parlement qui seraient critiques vis-à-vis du Qatar".

"Vous faites référence à un livre, vous auriez pu citer la liste de tous les responsables politiques, et singulièrement d'un certain nombre de vos amis qui sont mis en cause, je sais qu'un certain nombre d'entre eux ont également porté plainte", a répondu le ministre au député LR Georges Fenech qui l'interrogeait lors de la séance de questions à l'Assemblée.

"Et donc vous aurez le souci par ces temps forcément difficiles pour la démocratie, de faire en sorte de respecter d'une part l'honneur de ceux qui aujourd'hui sont en responsabilité dans notre pays, et au-delà de la présomption d'innocence", a-t-il lancé, accusant par ailleurs un des deux journalistes d'être "l'un des porte-parole de monsieur Bachar al-Assad dans notre pays".

Georges Fenech a demandé au ministre de "crever l'abcès" alors qu'il devenait, avec son nouveau portefeuille ministériel, l'interlocuteur des "pétromonarchies du Golfe". Si les accusations portées par le livre étaient avérées, elles seraient "un très grave système de corruption étatique", a-t-il dit.

Dans "Nos très chers émirs", les deux journalistes racontent comment l'argent a "pourri" la relation avec les monarchies du Golfe et en particulier comment l'ambassade du Qatar à Paris était sollicitée par des politiques.

Partager cet article

Dans la même thématique

Livre « Nos très chers émirs »: plainte en diffamation de Le Guen
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le