C’est d’abord une satisfaction dont a fait part Nathalie Goulet aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat. La sénatrice a salué le vote d’un amendement au Parlement européen, à la demande du groupe Renaissance « qui fait état de sa préoccupation au vu des subventions versées aux associations liées aux Frères musulmans qui pourraient être mieux contrôlées. »
« Mais pourquoi proposez-vous à Strasbourg ce que vous refusez ici ? », a noté la sénatrice centriste en évoquant ses amendements au budget visant à contrôler le financement des associations que le gouvernement a refusé.
Prenant l’exemple d’une campagne de l’Unicef sur la journée de l’Enfant représentant une fillette voilée, elle ponctue : « S’indigner n’est pas suffisant. Quand allez-vous assécher les financements des Frères musulmans, leur interdire tout financement public et les inscrire sur la liste des organisations terroristes ? », a interrogé la sénatrice.
Pour lui répondre, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna a assuré que le gouvernement « était actif pour que les institutions européennes intègrent bien le risque de telles ingérences quelles qu’elles soient et défendent notre socle commun de valeurs ».
La ministre ajoute que la France va poursuivre son « suivi plus fin des activités des associations financées par l’Union européenne afin qu’aucune d’entre elles ne promeuve des agendas à rebours de nos objectifs d’intégration, d’émancipation citoyenne et d’égale dignité entre les femmes et les hommes ».
En ce qui concerne l’inscription des Frères musulmans sur la liste européenne des organisations terroristes, Catherine Colonna indique « que ce n’est pas possible ». « Car cette organisation ne répond à aucun des critères fixés par les règles européennes ».
En réplique, Nathalie Goulet a rappelé que l’Autriche avait inscrit les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes. « Vous savez très bien que les millions d’euros qui circulent sont véhiculés par le Qatar qui protège les Frères musulmans. Ils gangrènent notre République, nourrissent des think tanks, espionnent nos boîtes. Il faut en finir avec cette naïveté », a-t-elle conclu.