Loi agriculture et alimentation : « Un vrai rendez-vous raté » selon David Cormand
David Cormand, secrétaire national d’Europe écologie les verts, était l’invité de Territoires d’Infos vendredi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur le glyphosate, il met en garde contre « l’effondrement de la vie sur notre planète ».

Loi agriculture et alimentation : « Un vrai rendez-vous raté » selon David Cormand

David Cormand, secrétaire national d’Europe écologie les verts, était l’invité de Territoires d’Infos vendredi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur le glyphosate, il met en garde contre « l’effondrement de la vie sur notre planète ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’interdiction du glyphosate n’a pas été inscrite dans la loi agriculture et alimentation. Emmanuel Macron, en déplacement au Canada pour le G7, a déclaré : « La démarche retenue est la bonne, de ne pas mettre de couperet dans la loi, arrêtons les lois verbeuses ».

« La loi qui a été votée, c’est la continuité d’un modèle agricole qui n’est pas très bon pour l’économie en réalité (…), pour l’environnement c’est sûr, pour la question de la santé et de l’alimentation, ce n’est pas terrible non plus » déclare David Cormand, secrétaire national d’Europe écologie les verts. « Donc je crois qu’on a un vrai rendez-vous raté ».

L’écologiste met en garde : « La question du glyphosate est une question extrêmement grave. Notre planète est en train de traverser le sixième épisode d’extinction massif de la vie. Ce à quoi on est en train d’assister, c’est un effondrement de la vie sur notre planète. Les insectes disparaissent, les oiseaux disparaissent, les océans sont en train de se remplir de plastique et de se vider des poissons. Et on a l’impression d’avoir face à cette réalité qui est extraordinairement grave, une réaction de la politique, qui est en décalage, en retard, par rapport à ce qu’il faudrait faire ».

Selon lui, l’écologie n’est pas la priorité du gouvernement. « La réalité c’est que je n’ai jamais cru à la conversion écologique d’Emmanuel Macron. Parce que le modèle économique qu’il défend, les intérêts qu’il défend, sont aux antipodes en matière d’écologie » affirme-t-il avant d’ajouter : « On disait à Europe écologie les Verts il y a six mois, un an : vous ne servez plus à rien, regardez, l’écologie est partout, Jean-Luc Mélenchon fait de l’écologie, Benoît Hamon, Macron, il y a Daniel Cohn-Bendit qui le soutient, il a Nicolas Hulot dans son gouvernement, c’est gagné. En réalité non ».

« Ma conviction (…) c’est que sans écologistes, il n’y a pas d’écologie. Pourquoi il n’y a pas d’écologie au gouvernement ? Parce que la majorité parlementaire n’est pas écologiste » tranche-t-il.

Dans la même thématique

Loi agriculture et alimentation : « Un vrai rendez-vous raté » selon David Cormand
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Loi agriculture et alimentation : « Un vrai rendez-vous raté » selon David Cormand
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le