« Je voudrais savoir M. le ministre, si vous vous adresserez au Sénat d’ici la fin de la soirée ? Je voudrais savoir M. le ministre de l’Intérieur si vous prendrez part au débat ? Et pas seulement déléguer à Madame la rapporteure. Parce qu’à un moment, il faut assumer sa politique ». Peu avant le vote conforme de la proposition de loi « garantissant la sécurité publique, la liberté de manifester et dotant les forces de l’ordre de moyens nécessaires à la prévention des violences » (voir notre article), le sénateur communiste, Pascal Savoldelli a directement attaqué Christophe Castaner, qu’il jugeait trop silencieux à son goût.
Loi anti-casseurs: Pascal Salvodelli demande à Castaner de sortir du silence
Le Sénat était alors en train d’examiner un amendement du groupe communiste visant à supprimer l’article 6 bis de la proposition de loi visant à inscrire dans le cadre du contrôle judiciaire, la peine complémentaire d’interdiction de manifester.
Pour Pascal Savoldelli, le ministre de l’Intérieur est mal à l’aise avec ce texte en raison de « son parcours » politique. « C’est un peu un parcours caméléon du point de vue politique. Mais là, on va voir si vous assumez. Moi je le pense et je le dis » lance le sénateur en référence au passé socialiste de Christophe Castaner.
« Si M. le sénateur avait participé à la totalité de nos travaux, s’il était venu cet après-midi, peut-être aurait-il eu le plaisir de m’entendre (…) M. le sénateur, je vous invite, a minima, au-delà des désaccords qui peuvent nous opposer, à respecter la personne que je suis » lui a alors répondu Christophe Castaner.