Sophie Taillé-Polian est opposée à cette loi, dite « loi anticasseurs ». Elle ne salue pas forcément les abstentionnistes de la majorité, qui ont agi « en leur conscience ». Elle a eu connaissance « de fortes pressions pour ne pas voter contre » envers les députés hésitants.
La sénatrice charge Emmanuel Macron, qui avait « affiché un bel humanisme » et « revient sur la belle image ». Elle considère que « c’est un Président autoritaire », qui applique « une politique cruelle et pas humaniste sur les migrants ».
Sophie Taillé-Polian considère qu’ « une abstention ne suffit pas à se racheter bonne conscience ». Pour elle, les députés abstentionnistes « sont dans un jeu très dangereux pour notre démocratie » car « l’abstention ne suffit pas ».
Pour la sénatrice, « la législation était déjà suffisamment dure ». Selon elle, « si les gens ont eu une dérive violente, c’est qu’il y a une incapacité à se faire entendre ». Elle constate : « C’est quand les manifestants ont commencé à être violents qu’ils ont gagné. »
Sophie Taillé-Polian regrette « très fortement » les violences, mais aimerait parler des violences policières « dont on ne parle jamais ». Elle déplore « une dérive » sur la question des lanceurs de balles de défense (LBD), qui est « niée » par le gouvernement.
Sophie Taillé-Polian est « pour réguler le droit de manifester », mais se demande, dans la nouvelle loi, qui en sera le juge. Elle considère qu’ « on ne peut pas être juge et partie » et que « quand on a une manifestation contre soi, on ne peut pas choisir les bons et les mauvais manifestants ».
La sénatrice craint pour la séparation des pouvoirs et observe « un pouvoir législatif très au garde-à-vous », avec des députés qui subissent « une grosse pression ». Elle considère que « tout cela est irresponsable au regard des enjeux ».