Loi anticasseurs: « Pas de deuxième délibération » au Parlement, selon Fesneau

Loi anticasseurs: « Pas de deuxième délibération » au Parlement, selon Fesneau

Il n'y aura pas de deuxième délibération sur la loi anticasseurs au Parlement, a indiqué mercredi Marc Fesneau, ministre des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il n'y aura pas de deuxième délibération sur la loi anticasseurs au Parlement, a indiqué mercredi Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement.

"Il n'y a pas de deuxième délibération aujourd'hui sur la table. Déjà on va promulguer la loi et on verra ses modalités d'application", a-t-il déclaré à Public Sénat.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a indiqué qu'il n'y aurait pas de deuxième délibération, mardi matin devant des députés LREM, qui en ont aussi discuté entre eux l'après-midi, et après débat, tout le monde est sur la même ligne, a-t-on indiqué de source parlementaire à l'AFP.

Le Conseil constitutionnel a censuré l'article phare de la proposition de loi anticasseurs qui donnait notamment à l'autorité administrative le pouvoir d'interdire de manifestations toute personne présentant une "menace d'une particulière gravité pour l'ordre public".

Inspirée de l'interdiction de stade, cette mesure préventive qui s'accompagnait d'une inscription au fichier des personnes recherchées (FPR) avait été vivement dénoncée comme percutant les libertés d'aller et venir, le droit d'expression collectif et de réunion, qui sont protégés par la Constitution.

Des arguments qui ont retenu l'attention du Conseil constitutionnel, qui avait été saisi par des parlementaires des oppositions mais également par le chef de l'Etat Emmanuel Macron.

Les "sages" ont en revanche validé les autres articles soumis à son contrôle qui autorisent notamment les fouilles de sacs et de véhicules dans les manifestations et à ses abords (article 2), et créent un délit de dissimulation volontaire du visage puni d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende (article 6).

De son côté, la commission des Lois du Sénat a présenté mercredi une série de propositions "pour le maintien de l'ordre" qui fait suite aux violences et dégradations du samedi 16 mars à Paris lors de l'acte 18 des "gilets jaunes".

Elles visent à "renforcer la prévention en amont des manifestations", "amplifier l'effort de renseignement", "adapter la doctrine opérationnelle du maintien de l'ordre pour endiguer les actes de violence et de dégradation", "améliorer la judiciarisation du maintien de l'ordre".

A la suite des violences du 16 mars à Paris, la commission des Lois du Sénat a notamment entendu les ministres de l'Intérieur Christophe Castaner, de la Justice Nicole Belloubet, et de l'Economie Bruno Le Maire.

Selon Philippe Bas, le président LR de la commission, les auditions "ont fait apparaître une prise de conscience réelle, de la part des autorités de l’État, de la nécessité d’adapter les dispositifs de maintien de l’ordre à la radicalisation des mouvements de contestation sociale sur la voie publique".

"Des mesures correctives ont été mises en oeuvre depuis quelques semaines. D’autres pourraient utilement les compléter", a-t-il jugé.

ggy-parl-vm/cs/cam

Dans la même thématique

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

FRA – ASSEMBLEE – 4 COLONNES
13min

Politique

Congrès du PS : les tractations se concentrent sur « Boris Vallaud, qui a des propositions de dates tous les jours »

Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.

Le