Loi anticasseurs : « Qui peut penser sérieusement que nous sommes en train de voter une loi vichyste ? » déclare Gilles Le Gendre

Loi anticasseurs : « Qui peut penser sérieusement que nous sommes en train de voter une loi vichyste ? » déclare Gilles Le Gendre

Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, le président du groupe LaRem à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, affirme ce soir qu’il n’y aura pas de sanctions pour les députés de son groupe qui ne voteront pas la loi anticasseurs demain à l’Assemblée nationale.
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La proposition de loi pour encadrer les manifestations fait débat dans la classe politique, et même dans les rangs de La République en marche. À la veille du vote, plusieurs députés LaRem ont indiqué qu'ils comptaient s'abstenir mardi 5 février lors du vote en première lecture à l’Assemblée nationale. Ce soir Gilles Le Gendre évoque « « moins d’une vingtaine » de députés qui pourraient s’abstenir : « C’est à peu près le nombre de députés qui se sont manifestés contre l’article 2 la semaine dernière. » Pour rappel, l’article 2 donne la possibilité de fixer des interdictions administratives de manifester, c’est-à-dire des interdictions décidées par le Préfet.

Alors, pourrait-on assister à des sanctions pour ceux qui ne votent pas la loi anticasseurs ? « En aucun cas ! Je ne suis pas là pour pratiquer la police de la pensée. Pendant dix jours nous avons travaillé à modifier ce texte pour le rendre plus efficace et plus protecteur des libertés » affirme ce soir le patron du groupe LaRem. Peut-on parler d’une liberté de vote au sein du groupe LaRem ? Gilles Le Gendre répond sans hésiter : « Il n’y a pas de liberté de vote, l’abstention ça n’est pas un vote contre ».

Mercredi 30 février, en plein débat sur la loi anticasseurs à l’Assemblée, le député centriste de la Marne, Charles de Courson a mis en garde ses collègues contre une dérive autoritaire de l'État en évoquant le régime de Vichy : « Mais où sommes-nous mes chers collègues ? C'est la dérive complète ! On se croit revenu sous le régime de Vichy ! Réveillez-vous ! C'est une pure folie de voter ce texte ». Gilles Le Gendre réagit à ces propos : « J'ai beaucoup d'amitié pour Charles de Courson mais qui peut penser sérieusement que nous sommes en train de voter une loi vichyste ? C'est un reproche infondé qui ne tient pas la route un seul instant. »

Il conclut : « Est-ce que la liberté de manifester est protégée ? Dès lors que toutes personnes sincères qui manifestent, risquent de terminer avec un œil en moins, un bras abîmé (...) C'est ça que nous protégeons avec cette loi. »

Dans la même thématique

Loi anticasseurs : « Qui peut penser sérieusement que nous sommes en train de voter une loi vichyste ? » déclare Gilles Le Gendre
3min

Politique

Finances publiques : « Ce qui va être nouveau, c'est l’association que nous allons avoir des parlementaires », assure la ministre des comptes publics 

Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est félicitée de l’adoption définitive des textes budgétaires. La ministre promet de poursuivre la trajectoire de réduction du déficit et d'associer plus largement les parlementaires dans le suivi des dépenses.

Le

Loi anticasseurs : « Qui peut penser sérieusement que nous sommes en train de voter une loi vichyste ? » déclare Gilles Le Gendre
5min

Politique

LR : la campagne de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour la présidence du parti officiellement lancée

L’élection du futur président des Républicains se tiendra les 17 et 18 mai. À la fois ministre et candidat, Bruno Retailleau assure que la guerre des chefs « ne viendra pas de lui ». En face, Laurent Wauquiez, qui espérait s’imposer naturellement à la tête du parti, répète que cette fonction n’est pas compatible avec l’agenda d’un ministre.

Le