Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Loi antiterroriste: des députés LR présentent « une contre-proposition renforçant l’état d’urgence »
Par Public Sénat
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Les députés LR Eric Ciotti et Guillaume Larrivé, opposés à un projet de loi antiterroriste "alibi" à leurs yeux, ont présenté mardi "une contre-proposition de loi renforçant l'état d'urgence", même si leur ligne ne fait pas l'unanimité au sein du groupe.
"Le gouvernement a fait le choix d'un texte alibi avec des mesures inapplicables. Notre postulat est refuser de sortir de l'état d'urgence alors qu'on nous dit que la menace est maximale", a déclaré M. Ciotti lors d'un point presse, entouré d'une dizaine de députés LR, dont Olivier Marleix et Valérie Boyer.
"Nous voulons aussi adresser le message de l'éloignement des étrangers qui représentent une menace pour l'ordre public, en renforçant les dispositifs d'expulsion et d'interdiction de territoire français", a ajouté le député des Alpes-Maritimes.
Parmi les autres propositions détaillées par M. Larrivé, la création d'une garde à vue antiterroriste de 30 jours, d'un parquet et d'une cour de sûreté antiterroristes, ou encore d'un régime de rétention administrative.
Regrettant que ces propositions aient été "balayées d'un revers de la main" par les députés de La République en marche (LREM) lors du débat dans l'hémicycle la semaine dernière, M. Ciotti a dit "craindre que nos propositions ne soient nécessairement adoptées dans les mois et années qui viennent" à cause de nouveaux attentats.
Si seule cette position opposée au texte gouvernemental s'est exprimée lors des débats la semaine dernière, plusieurs députés LR devraient tout de même s'abstenir, voire voter pour.
"La ligne Ciotti-Larrivé n'est pas la position de l'ensemble du groupe. On est dans une surenchère", a ainsi réagi devant quelques journalistes Philippe Gosselin, qui compte s'abstenir. "Je pense qu'on doit être carré, rigoureux et ne pas aller à des positions un peu extrêmes", a ajouté le député de la Manche, qui avait soutenu Alain Juppé pour la primaire de LR.