Loi antiterroriste : « Le juge a été introduit et j’en suis la garante » affirme Nicole Belloubet
La garde des Sceaux, invitée de Territoires d’Infos ce mardi, est revenue sur la signature de la loi antiterroriste par le président de la République en direct de son bureau de l’Élysée. 

Loi antiterroriste : « Le juge a été introduit et j’en suis la garante » affirme Nicole Belloubet

La garde des Sceaux, invitée de Territoires d’Infos ce mardi, est revenue sur la signature de la loi antiterroriste par le président de la République en direct de son bureau de l’Élysée. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’état d’urgence prendra fin mercredi à minuit. Invitée de territoires d’Infos ce mardi, la ministre de la Justice salue ce texte de loi. Adoptée par le parlement le 18 octobre, la loi antiterroriste a suscité des débats houleux et provoqué l’inquiétude de ceux qui la jugent liberticide. Selon un sondage Fiducial/Odoxa, l’opinion publique soutient majoritairement ce texte (57 %) mais 62 % estiment que cette loi aura « tendance à détériorer leurs libertés. » Assignations à résidence, surveillance électronique sont autant de mesures qui inquiètent les pourfendeurs de la loi antiterroriste. La garde des Sceaux assure, elle, que l’arsenal juridique mis en place « permet de concilier la sécurité qui une exigence et un impératif fort et en même temps l’État de droit tel qu’il doit fonctionner dans notre pays. »

« Lorsque la liberté individuelle est atteinte – c’est le cas quand il y a des perquisitions – le juge intervient a priori ou a posteriori » assure Nicole Belloubet

« Il fallait que nous sortions de l’état d’urgence » rappelle Nicole Belloubet tout en assurant que les libertés individuelles et collectives seront préservées. La garde des Sceaux affirme que « lorsque la liberté individuelle est atteinte – c’est le cas quand il y a des perquisitions – le juge intervient a priori ou posteriori. » Emmanuel Macron prononcera ce mardi un discours devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) où il défendra notamment la loi antiterroriste. Nicole Belloubet souligne que la CEDH impose aussi et surtout « un contrôle juridictionnel effectif » tout en réaffirmant que cette loi respecte cet impératif. « La loi prévoit des conditions pour le déclenchement des mesures les plus intrusives (…) Il y a des critères stricts qui répondent à des critères qui avaient été expressément dégagés par le Conseil constitutionnel » assure-t-elle. Nicole Belloubet affirme que l’équilibre entre police et administratif sera respecté. « Lorsqu’il y a besoin du juge, le juge a été introduit et j’en suis vraiment la garante et j’en garantis le respect » assure-t-elle.

Concernant les critiques formulées par l’ancien ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, relatif à l’absence de la ministre au moment de la signature de la loi, Nicole Belloubet estime que cette critique relève « de la polémique politique. » 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le

Loi antiterroriste : « Le juge a été introduit et j’en suis la garante » affirme Nicole Belloubet
5min

Politique

Ingérences étrangères : « Depuis les années 2010, aucun rendez-vous électoral n’a été épargné »

A l’heure de la manipulation des algorithmes et du recours croissant à l’intelligence artificielle sur les plateformes numériques, des experts alertent le Sénat sur la multiplication d’ingérences d’origine étrangères en Europe. Avec pour objectif de déstabiliser les périodes électorales, à coups de désinformation et d‘altération de la confiance envers les institutions.

Le