Loi asile immigration : pourquoi députés et sénateurs n’ont pas trouvé d’accord
En commission mixte paritaire, les députés et les sénateurs ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une version commune du projet de loi asile-immigration. François-Noël Buffet rapporteur LR du texte au Sénat a bon espoir que des apports de la Haute assemblée, comme la limitation du droit du sol à Mayotte, soient repris dans la version finale du texte.

Loi asile immigration : pourquoi députés et sénateurs n’ont pas trouvé d’accord

En commission mixte paritaire, les députés et les sénateurs ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une version commune du projet de loi asile-immigration. François-Noël Buffet rapporteur LR du texte au Sénat a bon espoir que des apports de la Haute assemblée, comme la limitation du droit du sol à Mayotte, soient repris dans la version finale du texte.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

C’était attendu, députés et sénateurs n’ont pas adopté une version commune du projet de loi asile-immigration. Nous ne voulons pas de solution de compromis mi-chèvre mi-chou. Nous ne voulons pas tomber dans une de sorte d’entre deux (.) Il y a une crise (migratoire) très grave. Il fallait apporter une réponse claire, lisible et forte » a déclaré le président LR de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas.

Les modifications sénatoriales jugées inacceptables par l’Assemblée

Élise Fajgeles, rapporteure LREM du texte à l’Assemblée nationale met en avant plusieurs ajouts du Sénat jugés inacceptables comme : « Le débat national qui permettrait de fixer des quotas (d’immigration) », « la suppression de l’aide médicale d’État », « le plafonnement de la rétention des mineurs sans passer devant le juge judiciaire », mais aussi « la suppression (par les sénateurs) de l’aménagement du délit de solidarité ».

Asile Immigration: Elise Fajgeles, rapporteure LREM explique l'échec de la CMP
01:11

« Le Sénat a vraiment voulu faire un contre-projet »

La Haute assemblée avait, en effet, sensiblement modifié le texte issu de l’Assemblée nationale (voir notre article). « Le Sénat a vraiment voulu faire un contre-projet qui repose sur trois principes : une très grande fermeté à l’égard de l’immigration illégale, le respect absolu de la procédure d’asile, et se donner les moyens de l’intégration » énumère le rapporteur LR du texte au Sénat, François-Noël Buffet. Malgré une « discussion longue et approfondie entre députés et sénateurs, François-Noël Buffet rapporte que certains points d’achoppement, comme la transformation par la Haute Assemblée de l’aide médicale d’État en une « aide médicale d’urgence », la limitation à 5 jours de la rétention des mineurs étrangers accompagnés, ou encore la limitation du droit du sol à Mayotte, n’ont pas permis un accord entre parlementaires.

Toutefois, lors de la deuxième lecture du projet de loi à l’Assemblée nationale, prévue le 25 juillet, le rapporteur espère que ces derniers points, notamment soient repris dans la version des députés. En effet, en ce qui concerne la limitation du droit du sol à Mayotte, le président de la République a publiquement apporté son soutien à cette disposition, la semaine dernière (voir notre article).

Le projet de loi asile-immigration pourrait revenir au Sénat le 31 juillet ou début septembre.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Loi asile immigration : pourquoi députés et sénateurs n’ont pas trouvé d’accord
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le