Loi asile: les députés LREM qui ne voteraient pas “manqueraient de solidarité”, juge Castaner

Loi asile: les députés LREM qui ne voteraient pas “manqueraient de solidarité”, juge Castaner

Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a jugé lundi que les députés LREM qui s'abstiendraient ou...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a jugé lundi que les députés LREM qui s'abstiendraient ou voteraient contre le projet de loi asile et immigration "manqueraient de solidarité", renvoyant à Richard Ferrand la responsabilité de sanctions éventuelles.

"Les lignes rouges sont fixées par le président du groupe et pas par moi, mais effectivement ils manqueraient de solidarité parce qu’une décision collective emporte le collectif", a déclaré M. Castaner sur RTL.

"Et en plus comme il est conforme, ce texte de loi, à la philosophie, aux engagements du président de la République, je pense qu’il ne faut pas négliger sur quelles bases ils ont été élus", a poursuivi le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement.

A la question de savoir si les députés LREM qui voteraient contre le texte seraient exclus, M. Castaner a rétorqué que "ça, c’est la décision de Richard Ferrand", le président du groupe.

"Je ne pratique pas la chasse aux sorcières", a-t-il précisé. "Mais surtout je suis convaincu que celles et ceux qui aujourd’hui ont des doutes rentreront dans le bon sens."

Richard Ferrand avait rappelé à l'ordre mardi les contestataires de son groupe sur le projet de loi "asile et immigration", les incitant à renoncer à défendre des amendements dans l'hémicycle et agitant une menace voilée d'exclusion. "Si certains préfèrent devenir auto-entrepreneurs, c'est le statut de non-inscrit" à un groupe à l'Assemblée, avait-il déclaré, se disant prêt "à casser des œufs s'il le faut".

Les débats sur le texte controversé de Gérard Collomb débutent lundi soir à l'Assemblée nationale, avec plus d'un millier d'amendements au menu jusqu'à vendredi, dont 200 des députés LREM.

Le projet de loi est critiqué par des acteurs de l'asile et les associations --qui redoutent des atteintes aux droits des étrangers--ainsi que par des membres de la majorité. Les discussions ont été agitées dès l'examen du texte en commission, ce qui a valu à la vingtaine de contestataires LREM un rappel à l'ordre du président de groupe.

Jean-Michel Clément (ex-PS) prévoit de voter contre un texte à "la logique répressive". Critique mais prêt au compromis, le député Matthieu Orphelin pense lui s'abstenir.

Dans la même thématique

Salle des fetes de Crepol, ou le jeune Thomas a ete tue, 27 novembre 2023
5min

Politique

Drame de Crépol : pourquoi RN et Reconquête ont des stratégies différentes ?

La mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village à Crépol dans la Drôme a permis aux deux partis d’extrême droite d’envoyer des signaux différents à leur électorat. Comme lors de la dernière campagne présidentielle, Le RN a conforté son image de parti de gouvernement. Quant à Reconquête, le parti d’Éric Zemmour tente d’imposer sa grille de lecture d’un déclin civilisationnelle.

Le

PARIS: EXCUSIF, Philippe Folliot President de l’Alliance centriste apporte son soutient a NKM
7min

Politique

Le sénateur Philippe Folliot candidat aux européennes : « Je défends le bon sens paysan ! »

Le sénateur centriste du Tarn, Philippe Folliot, annonce lancer pour les européennes sa liste « Ruralités, l’avenir dans le bon sens ». Défendant « une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint », il propose une liste qui « porte une vision positive de l’Europe, mais sous un prisme des territoires et des ruralités ».

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
7min

Politique

Projet de loi immigration : Éric Ciotti au chevet d’une droite sénatoriale de plus en plus agacée par les critiques des députés LR

Le président des LR, Éric Ciotti, était au Sénat mardi matin pour appeler les parlementaires de son parti à « l’unité ». Les critiques des députés LR sur le projet de loi immigration adopté mi-novembre par la majorité sénatoriale de droite et du centre ont nourri un vif agacement au Palais du Luxembourg. Au point que certains hésiteraient même à rompre leur rattachement au parti.

Le