Loi de moralisation: la Licra veut l’inéligibilité après condamnation pour racisme
La Licra a demandé mercredi au garde des Sceaux François Bayrou de rendre inéligibles les personnes condamnées pour racisme,...

Loi de moralisation: la Licra veut l’inéligibilité après condamnation pour racisme

La Licra a demandé mercredi au garde des Sceaux François Bayrou de rendre inéligibles les personnes condamnées pour racisme,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La Licra a demandé mercredi au garde des Sceaux François Bayrou de rendre inéligibles les personnes condamnées pour racisme, antisémitisme, négationnisme ou discrimination dans le cadre de sa loi en préparation sur la moralisation de la vie publique.

"Parmi les premières annonces qui ont été portées à la connaissance de nos concitoyens figure la nécessité, pour tout candidat, de disposer d'un casier judiciaire indemne de toute condamnation pour concussion, corruption, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt, favoritisme, détournement de biens publics, recel ou blanchiment du produit de ces délits, faux en écriture publique, fraude électorale et fraude fiscale", écrit Alain Jakubowicz, président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), dans une lettre envoyée à M. Bayrou et dont l'AFP a eu copie.

Mais cette liste comporte "un oubli majeur", souligne-t-il: "l'expression du racisme, de l'antisémitisme et du négationnisme, l'apologie de crime contre l'Humanité ou du terrorisme et plus largement les pratiques qui conduisent à des discriminations ne figurent pas dans le champ d'application du texte envisagé".

"Nous savons tous les effets que ces délits produisent sur la cohésion nationale et l'affaiblissement de nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité", et "les élus ont une responsabilité particulière" en ce sens, ajoute-t-il.

"La moralisation de la vie politique n'est pas seulement une affaire de probité. Elle est aussi affaire d'éthique républicaine", conclut le président de la Licra.

Au coeur de l'alliance scellée entre François Bayrou et Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, le projet de loi sur la moralisation de la vie publique doit être présenté au Conseil des ministres avant les législatives des 11 et 18 juin.

Durant la campagne, Emmanuel Macron a donné un accord de principe à plusieurs propositions de réforme, dont l'obligation pour tout candidat à une élection de présenter un casier judiciaire vierge ou de s'assurer que les ministres et hauts fonctionnaires sont en règle sur le plan fiscal.

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le