Loi de programmation militaire : « J’attends un vote large » déclare Florence Parly
Le texte sur la loi de programmation militaire est voté au Sénat mardi. Florence Parly, la ministre des Armées, espère rallier « une majorité large » au texte.  

Loi de programmation militaire : « J’attends un vote large » déclare Florence Parly

Le texte sur la loi de programmation militaire est voté au Sénat mardi. Florence Parly, la ministre des Armées, espère rallier « une majorité large » au texte.  
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le Sénat vote mardi la loi de programmation militaire 2019-2025, qui prévoit de faire passer le budget des armées de 34,2 milliards, à 50 milliards d’ici 2025, soit 2% du PIB.

« Nous avons eu un dialogue extrêmement fructueux, tant avec l’Assemblée nationale qu’avec le Sénat. Nous avons examiné en séance publique la semaine dernière ce texte. Je dois dire comme toujours que le débat au Sénat, est un débat de qualité » déclare Florence Parly, ministre des Armées, avant de préciser : « C’est un débat sur un sujet qui est un peu particulier(…). Les sujets ayant trait à la défense, sont des sujets qui sont susceptibles, et j’espère que cela se concrétisera cet après-midi, de rallier une majorité large, qui peut dépasser le périmètre strict de la majorité présidentielle. J’attends un vote large ».

Le gouvernement repousse l’effort budgétaire après 2022. En effet, il est prévu que le budget augmente de 1,2 milliard par an jusqu’en 2022, puis de 3 milliards à partir de 2023. L’essentiel de l’effort se fera sur le quinquennat suivant. Est-ce le signe d’un budget pensé pour un second quinquennat ?

« C’est une très mauvaise polémique. Une simple considération arithmétique vous le précisera » réplique Florence Parly.  « Il se trouve que pendant des années, le budget n’a cessé de diminuer, alors même d’ailleurs que les engagements de la France, eux, allaient croissants ». La ministre explique : « Dès 2017, dès sa prise de fonction, Emmanuel Macron a souhaité donner un coup d’arrêt net à cette diminution, si bien que le budget 2017 a été exécuté conformément à la loi de finances initiale. Mieux, dès 2018, premier budget de ce gouvernement, nous avons assuré la croissance de ce budget avec 1,8 milliard d’euros de progression sans attendre le vote de la loi de programmation militaire ».

 « Nous ne sommes pas dans des changements d’échelle radicaux, pour une raison toute simple, c’est parce que, si l’on parvient en effet, à augmenter ce budget année après année, de façon résolue et constante, alors il n’y aura pas de mur budgétaire sur la fin de cette loi de programmation » commente-t-elle.

Le Sénat exprime des inquiétudes, notamment sur le calendrier. Ont-ils raison ? « Le Parlement, a raison d’être vigilant sur l’exécution des lois de programmation, et d’être  vigilant sur l’exécution des budgets. L’histoire l’a démontré, cette vigilance n’est pas un luxe » conclut-elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Loi de programmation militaire : « J’attends un vote large » déclare Florence Parly
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le