Loi de programmation militaire : les modifications du Sénat

Loi de programmation militaire : les modifications du Sénat

Le Sénat a achevé, mercredi soir, l’examen de la loi de programmation militaire (2019-2025). Les sénateurs ont voulu protéger les ressources et le patrimoine immobilier des Armées et renforcer le contrôle du Parlement.
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les sénateurs ont achevé, mercredi soir, l’examen de la loi de programmation militaire (2019-2025) qui prévoit une hausse progressive du budget des Armées entre 2019 et 2025 (passant de 34,2 à 50 milliards d'euros) pour qu’il atteigne ainsi 2% du PIB en 2025.

La plupart de l’effort budgétaire repoussé après 2022

Durant cette période, les équipements des 3 armées seront renforcés, 6 000 postes seront créés, et le budget des opérations extérieures passera de 450 millions d’euros en 2017 à 1,1 milliard d’euros en 2020. La majorité des sénateurs ont salué cet effort mais regrettent que le gros de l’effort soit repoussé après 2020.

Des mesures pour protéger les combattants

En séance, les sénateurs ont adopté un amendement socialiste pour renforcer la politique de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles dans l’armée. Un autre amendement impose au ministère des Armées de poursuivre la politique de prévention et d’accompagnement des chocs post-traumatiques des soldats.

Allocations aux harkis : la colère des sénateurs

Aides aux harkis : la colère des sénateurs contre le gouvernement
02:37

Le gouvernement a refusé, en séance, d’aligner les allocations de reconnaissance versées à certains anciens combattants harkis sur celles des anciens soldats supplétifs européens. Un refus qui a provoqué la colère des sénateurs.

Améliorer le logement des militaires

Les sénateurs ont considéré que cette loi ne prévoyait pas d’amélioration du logement des militaires : pour l’opération Sentinelle, il manque par exemple 400 logements en région parisienne.  Le Sénat a prévu que la décote « Duflot » - qui permet à l’État de vendre des bâtiments sous le prix du marché s’ils sont convertis en logements sociaux - ne serait applicable aux ventes des immeubles des armées que si 100 % des logements sociaux étaient réservés aux militaires.

Le service universel ne sera pas financé par ce budget

Les sénateurs ont inscrit dans le texte que le futur service national ne pourra pas être financé, ni en crédits ni en personnels, par les ressources de la loi de programmation militaire.

Un contrôle du Parlement renforcé

La commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat, a renforcé son pouvoir de contrôle de l’exécution de cette loi de programmation en ajoutant de nouveaux documents à transmettre par le gouvernement. Les sénateurs ont souhaité aussi renforcer le contrôle des services de renseignement par le Parlement.  Pour la ministre des Armées Florence Parly, ce contrôle renforcé présente un risque de violation du secret Défense.

Le vote solennel du texte par le Sénat aura lieu mardi 29 mai.

Reportage : Flora Sauvage

Dans la même thématique

Le president francais, Emmanuel Macron et son homologue le president de la Republique democratique du Congo Felix Tshisekedi lors d’une conference de presse apres un dejeuner de travail au palais de l’Elysee a Paris
4min

Politique

Emmanuel Macron persiste sur l’envoi de troupes en Ukraine : « Je n’exclus rien, parce que nous avons face à nous quelqu’un qui n’exclut rien »

Dans une interview accordée au journal britannique The Economist, le chef de l’État réaffirme son discours d’« ambiguïté stratégique » vis-à-vis de la Russie. Le président de la République continue donc d’envisager une intervention de troupes françaises, « si les Russes devaient aller percer les lignes de front » et « s’il y avait une demande ukrainienne », faute de quoi « nous n’aurons plus de sécurité en Europe ».

Le

Loi de programmation militaire : les modifications du Sénat
3min

Politique

« C’est Jordan le mythomane ! » : Clément Beaune tacle la tête de liste du RN sur sa maîtrise des questions européennes

Un peu plus d’un mois avant les élections européennes, Clément Beaune, député de Paris et porte-parole de Valérie Hayer, était l’invité de la matinale de Public Sénat. L’élu macroniste a tenté de rassurer, alors même que la majorité présidentielle n’a ni annoncé son programme, ni dévoilé l’intégralité de sa liste.

Le