Le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte a été adopté en commission à l’Assemblée nationale, mais les oppositions estiment que ce texte ne va pas assez loin. La députée LIOT de Mayotte Estelle Youssouffa, également rapporteure de ce texte, estime qu’il n’est pas suffisamment ambitieux et regrette qu’il ait été élaboré sans consultation avec les élus locaux, ni les parlementaires.
« Il y a des mesures qui nous satisfont, notamment celles qui concernent la participation dans la reconstruction des entreprises mahoraises et également la mesure qui interdit la vente de tôle sans justificatif de domicile », a commenté Thani Mohamed Soilihi, le ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, au micro de Public Sénat.
« Il y a beaucoup à faire. Tout n’est pas dans ce texte », concède-t-il. « Il y aura un deuxième projet de loi de programmation pour le long terme. Mais là, il s’agissait de répondre à l’urgence et je pense que nous avons une base sur laquelle continuer à travailler. Encore une fois, nous n’en sommes qu’au début et il est hâtif de tirer des conclusions. »
Interrogé sur la baisse de 20 % de l’aide publique au développement prévue dans le budget 2025, mesure qui concerne directement son portefeuille ministériel, Thani Mohamed Soilihi estime que « dans le contexte budgétaire dans lequel nous vivons, nous devons agir en responsabilité. »
« C’est le Parlement qui va qui va décider sur une proposition faite par le gouvernement. Et l’ancien sénateur que je suis sait que jusqu’au dernier moment, il faut continuer à débattre, à convaincre. Et moi je ne désespère pas », a-t-il toutefois voulu nuancer.