Loi Egalim : « Sur le revenu des agriculteurs, le compte n’y est pas », affirme Sophie Primas
Adoptée en octobre 2018, la loi Egalim visant à rétablir l’équilibre des relations commerciales entre les producteurs et la grande distribution peine à porter ses fruits.

Loi Egalim : « Sur le revenu des agriculteurs, le compte n’y est pas », affirme Sophie Primas

Adoptée en octobre 2018, la loi Egalim visant à rétablir l’équilibre des relations commerciales entre les producteurs et la grande distribution peine à porter ses fruits.
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’un des principaux objectifs de la loi Egalim était une meilleure rémunération des agriculteurs. Adoptée en 2018, cette loi peine à porter ses fruits. « Sur le revenu des agriculteurs le compte n’y est pas. Il faut sortir du paradoxe de cette loi Egalim qui a fait croire que parce qu’en régulant les relations entre les producteurs, les transformateurs et la grande distribution on allait systématiquement augmenter le revenu des agriculteurs », explique la sénatrice LR des Yvelines, Sophie Primas. « C’est parfois 30 % du volume des agriculteurs qui part dans la grande distribution, il faut réguler également toute la partie hors foyer, il faut être compétitif pour aller vers l’exportation », développe la sénatrice.

« Aujourd’hui, la loi Egalim, pour mon exploitation, elle n’a rien changé »

En octobre dernier, le Sénat publiait un rapport sur la même tonalité. « La loi Egalim a eu des effets majeurs dans les linéaires de la grande distribution, pénalisant, paradoxalement, les acteurs les plus proches des agriculteurs, notamment les PME. Certaines d'entre elles, lourdement pénalisées par le relèvement du seuil de revente à perte de 10 % et par l'encadrement des promotions, ont constaté un recul allant jusqu'à 50 % de leur chiffre d'affaires depuis la mise en œuvre de la loi. », indiquent par ailleurs les sénateurs.

Vincent Guyot, agriculteur, témoigne, lui aussi, de son mécontentement, « « Aujourd’hui, la loi Egalim, pour mon exploitation, elle n’a rien changé, rien, zéro ! Je ne suis pas mieux rémunéré ». Un bilan que tient à nuancer le délégué général de la fédération du commerce et de la distribution, Jacques Creyssel. « On a mis fin à la baisse des prix (…) Toutes les interprofessions se sont mises à travailler sur le sujet de la montée en gamme, sur le sujet de l’organisation, sur le sujet des enjeux sociétaux ». Une position assez isolée face aux critiques des agriculteurs qui s’expriment au Salon de l’Agriculture.

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Loi Egalim : « Sur le revenu des agriculteurs, le compte n’y est pas », affirme Sophie Primas
4min

Politique

Dans une ambiance tendue, le Sénat rétablit le gel des pensions et des prestations sociales en l’assouplissant

Comme annoncé, le Sénat a rétabli en séance publique le gel des pensions et des prestations sociales prévue dans la version initiale du projet de loi de la Sécurité sociale, avant d’être supprimée à l’Assemblée nationale, au grand dam de la gauche. Les sénateurs ont, toutefois, assoupli ce gel en préservant bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les pensions de retraite inférieures à 1 400 euros brut.

Le

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le