Le Sénat entame lundi l’examen du projet de loi logement (Elan), dont un des objectifs est de faire passer de 8000 à 40 000 par an, la vente de logements sociaux en France.
Rachid Temal, sénateur PS du Val-d’Oise se dit « inquiet ». « Tout le monde constate qu’il en manque, et la première mesure du gouvernement, c’est d’en vendre, donc d’en réduire » soulève-t-il.
« Tout ça va dans un ensemble plus global, puisque la question du financement même, la capacité des bailleurs sociaux à construire, et à entretenir, a été mise à mal par le dernier projet de loi de financement du gouvernement » explique-t-il, avant de trancher : « C’est bien une attaque en règle contre le logement social dans notre pays ».
Rachid Temal revient sur la question du handicap et de sa gestion dans le projet de loi Elan, qu’il juge « hallucinante ». « On sait qu’il y a un manque de logements pour les personnes handicapées (…). Là, alors que 100 % des logements neufs devaient être aux normes on passe à 10 % ».
Le gouvernement entend remplacer ces habitats aux normes, par des logements dits « évolutifs ». « Qui va payer l’évolutif du logement ? » interroge le sénateur. « Donc moi je suis opposé à cette réforme-là » conclut-il.