Loi immigration : « Le vote du RN ne nous concerne pas », estime François Patriat

Après l’accord trouvé en commission mixte paritaire, la crise couve au sein de la majorité présidentielle. Plusieurs cadres, dont le président de la commission des lois, Sacha Houlié ont annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte ce soir à l’Assemblée. Le président du groupe Renaissance, François Patriat appelle ses collègues à retrouver « un peu de calme. »
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

A quelques heures du projet de loi immigration à l’Assemblée nationale, le suspense est à son comble. L’accord trouvé en commission paritaire fait la part belle aux propositions de la droite sénatoriale et de l’extrême droite. Le RN a annoncé qu’il votera en faveur de ce texte. De quoi provoquer un malaise au sein de la majorité présidentielle. Plusieurs cadres, dont le président de la commission mixte paritaire, Sacha Houlié et Jean-Paul Matteï, le président du groupe Modem, ont annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte ce soir à l’Assemblée.

« Il faut retrouver un peu de calme », demande le président du groupe des sénateurs Renaissance, François Patriat qui mise sur la réunion de crise à l’Elysée avec les chefs de la majorité, pour faire rentrer tout le monde dans le rang. « Sacha Houlié a accepté l’accord en commission. Pourquoi veut-il changer d’avis ? Parce que le groupe RN a changé son vote. Il faut évacuer la position du RN. Ils voulaient voter contre hier, ils votent pour aujourd’hui. C’est un vote tactique, politique que nous devons ignorer. Nous devons nous concentrer sur l’accord qui a été élaboré avec les Républicains aujourd’hui. « Le vote du RN ne nous concerne pas », ajoute-t-il.

En ce qui concerne la crise au sein de la majorité, le sénateur convient « qu’une partie de la majorité qui aujourd’hui se sent mal à l’aise. Elle aurait voulu le texte de l’Assemblée mais quand on n’est pas majoritaire est-ce qu’on peut avoir le texte de l’Assemblée ? »

 

 

 

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

French L1 football match between Olympique Lyonnais (OL) and Le Havre AC
8min

Politique

Salaires exorbitants, conflits d’intérêts, droits TV : retour sur la commission d’enquête qui a mis un carton rouge au Foot business

Série- Les enquêtes du Sénat. C’est une commission d’enquête qui a connu de nombreux soubresauts. Alors que le football professionnel traversait une crise majeure liée aux revenus des droits TV, les sénateurs Laurent Lafon et Michel Savin ont lancé une commission d’enquête pour encadrer le sport professionnel. Entre auditions, visite du siège de la Ligue de football et révélations de Complément d’enquête, retour sur les préconisations de la commission d’enquête pour stopper le Foot business.

Le

Le Mans Manifestation des maires de la Sarthe
4min

Politique

Elections municipales : il n’y a jamais eu autant de maires démissionnaires depuis 2020

Le nombre d’édiles qui renoncent à poursuivre leur mandat n’a jamais été aussi élevé, selon une étude de l'Observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/SciencesPo. Les démissions ont été multipliées par quatre depuis 2020 par rapport à la période 2008-2014. Les tensions au sein des Conseils municipaux sont invoquées comme première cause de renoncement.

Le

capture La bomba
3min

Politique

Les « films de l’été » 5/8 : « La bombe atomique a modifié à jamais le monde dans lequel nous vivons »

Pour les Américains, la bombe atomique était LA solution nécessaire pour gagner la Seconde Guerre mondiale. Elle est devenue par la suite un problème environnemental, politique et moral. Comment vivre avec une invention capable de détruire la planète ? Étayé d'images et de vidéos déclassifiées, mais aussi d'archives poignantes consacrées aux victimes d'Hiroshima et de Nagasaki, « La bombe », du cinéaste américain Rushmore DeNooyer, diffusé cet été sur Public Sénat, convoque également les témoignages d'anciens hommes politiques, d'ingénieurs du projet Manhattan et d'historiens pour raconter cette histoire scientifique, politique et culturelle.

Le