Loi mobilités : « Les 80km/h sont le paroxysme du jupitérisme » dénonce Olivier Jacquin
Olivier Jacquin, sénateur socialiste de la Meurthe-et-Moselle, revient pour Parlement Hebdo sur la loi mobilités, la doctrine du maintien de l’ordre et les tensions entre l’exécutif et le Sénat.

Loi mobilités : « Les 80km/h sont le paroxysme du jupitérisme » dénonce Olivier Jacquin

Olivier Jacquin, sénateur socialiste de la Meurthe-et-Moselle, revient pour Parlement Hebdo sur la loi mobilités, la doctrine du maintien de l’ordre et les tensions entre l’exécutif et le Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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La loi mobilités est actuellement en discussion au Sénat, où les sénateurs ont retoqué la limitation à 80 km/h sur les axes secondaires. Pour Olivier Jacquin, « c’est un drôle de retour de bâton pour le gouvernement », à un moment où celui-ci « se croyait tout-puissant ».

Pour lui, la limitation à 80 km/h était « le paroxysme du jupitérisme », qui s’est réalisé sans concertation. Il reconnaît toutefois que, compte tenu de la hausse de la mortalité routière en janvier et en février, c’est « un sujet compliqué à démêler ».

Financement : « Il y a un risque de mobilité à deux vitesses »

Le financement de la LOM reste le principal problème. Le sénateur craint que ce texte n’ « accentue la fracture entre les territoires ». Il dénonce une « mobilité à deux vitesses », entre zones denses où « l’offre de mobilité est énorme » et zones peu denses où la voiture reste obligatoire.

Gilets jaunes : « La réponse doit être politique et non répressive »

Gilets jaunes : « La réponse doit être politique et non répressive » selon Olivier Jacquin
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Pour Olivier Jacquin, le limogeage du préfet relève de « la République des fusibles ». Le gouvernement fait en sorte que « ce ne soit pas de sa faute mais de celle des forces de l’ordre ».

Selon lui, dans cette affaire, « on a fait sauter le préfet pour protéger le ministre », preuve d’une « faiblesse » dans le dispositif gouvernemental.

Olivier Jacquin insiste sur le fait que « la réponse à la matraque, ça ne marche pas ». Il s’étonne d’ailleurs que, « avec les moyens que l’on a, on n’arrive pas à arrêter 1 500 personnes ».

Le sénateur considère qu’ « on ne peut pas museler notre société » et que, « si le pouvoir n’est pas en accord avec le terrain, ça ne marchera pas ».

Édouard Philippe : « Il semble un peu en froid avec le Sénat »

Lors de sa prise de parole à l’Assemblée, suite au grand débat, Olivier Jacquin attend du Premier ministre « un discours sur la réconciliation ». Il constate un Premier ministre « en froid avec le Sénat », depuis la fin de l’affaire Benalla et la saisine de la justice.

Tensions : « L’exécutif a un problème avec la notion de contre-pouvoir »

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Faisant le bilan du grand débat, il déplore « un questionnaire orienté », qui n’a satisfait personne. Il dénonce des questions « fléchées vers le Sénat et les contre-pouvoirs », alors que « c’est la surpuissance jupitérienne de l’Élysée » qu’il faut interroger.

Olivier Jacquin est sévère avec Richard Ferrand, envers qui il retourne les accusations de « politicaillerie ». Pour lui, le président de l’Assemblée « insulte la Constitution » en suspectant le Sénat de faire de la politique, alors que ce dernier « a juste fait son boulot ».

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