Loi mobilités : « Les 80km/h sont le paroxysme du jupitérisme » dénonce Olivier Jacquin
Olivier Jacquin, sénateur socialiste de la Meurthe-et-Moselle, revient pour Parlement Hebdo sur la loi mobilités, la doctrine du maintien de l’ordre et les tensions entre l’exécutif et le Sénat.

Loi mobilités : « Les 80km/h sont le paroxysme du jupitérisme » dénonce Olivier Jacquin

Olivier Jacquin, sénateur socialiste de la Meurthe-et-Moselle, revient pour Parlement Hebdo sur la loi mobilités, la doctrine du maintien de l’ordre et les tensions entre l’exécutif et le Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La loi mobilités est actuellement en discussion au Sénat, où les sénateurs ont retoqué la limitation à 80 km/h sur les axes secondaires. Pour Olivier Jacquin, « c’est un drôle de retour de bâton pour le gouvernement », à un moment où celui-ci « se croyait tout-puissant ».

Pour lui, la limitation à 80 km/h était « le paroxysme du jupitérisme », qui s’est réalisé sans concertation. Il reconnaît toutefois que, compte tenu de la hausse de la mortalité routière en janvier et en février, c’est « un sujet compliqué à démêler ».

Financement : « Il y a un risque de mobilité à deux vitesses »

Le financement de la LOM reste le principal problème. Le sénateur craint que ce texte n’ « accentue la fracture entre les territoires ». Il dénonce une « mobilité à deux vitesses », entre zones denses où « l’offre de mobilité est énorme » et zones peu denses où la voiture reste obligatoire.

Gilets jaunes : « La réponse doit être politique et non répressive »

Gilets jaunes : « La réponse doit être politique et non répressive » selon Olivier Jacquin
05:15

Pour Olivier Jacquin, le limogeage du préfet relève de « la République des fusibles ». Le gouvernement fait en sorte que « ce ne soit pas de sa faute mais de celle des forces de l’ordre ».

Selon lui, dans cette affaire, « on a fait sauter le préfet pour protéger le ministre », preuve d’une « faiblesse » dans le dispositif gouvernemental.

Olivier Jacquin insiste sur le fait que « la réponse à la matraque, ça ne marche pas ». Il s’étonne d’ailleurs que, « avec les moyens que l’on a, on n’arrive pas à arrêter 1 500 personnes ».

Le sénateur considère qu’ « on ne peut pas museler notre société » et que, « si le pouvoir n’est pas en accord avec le terrain, ça ne marchera pas ».

Édouard Philippe : « Il semble un peu en froid avec le Sénat »

Lors de sa prise de parole à l’Assemblée, suite au grand débat, Olivier Jacquin attend du Premier ministre « un discours sur la réconciliation ». Il constate un Premier ministre « en froid avec le Sénat », depuis la fin de l’affaire Benalla et la saisine de la justice.

Tensions : « L’exécutif a un problème avec la notion de contre-pouvoir »

Tensions : « L’exécutif a un problème avec la notion de contre-pouvoir » selon Olivier Jacquin
02:38

Faisant le bilan du grand débat, il déplore « un questionnaire orienté », qui n’a satisfait personne. Il dénonce des questions « fléchées vers le Sénat et les contre-pouvoirs », alors que « c’est la surpuissance jupitérienne de l’Élysée » qu’il faut interroger.

Olivier Jacquin est sévère avec Richard Ferrand, envers qui il retourne les accusations de « politicaillerie ». Pour lui, le président de l’Assemblée « insulte la Constitution » en suspectant le Sénat de faire de la politique, alors que ce dernier « a juste fait son boulot ».

Dans la même thématique

Loi mobilités : « Les 80km/h sont le paroxysme du jupitérisme » dénonce Olivier Jacquin
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le

The May 1st 2025 demonstration in Dunkirk
9min

Politique

Congrès du PS : « Olivier Faure ne cache pas le fait qu’il se prépare à la possibilité d’une candidature à la présidentielle » affirme Corinne Narassiguin

Après une nuit en forme de psychodrame, Olivier Faure conserve son poste à la tête du PS. « La ligne stratégique d’Olivier Faure est majoritaire », salue la sénatrice PS Corinne Narassiguin, qui reconnaît que le « parti reste coupé en deux ». « Déçu », Patrick Kanner, patron des sénateurs PS, souligne que « la remontada de Nicolas Mayer Rossignol a failli réussir ». Olivier Faure tend la main à l’autre camp, qui doit dire s’il est prêt à rejoindre la direction.

Le