Loi Schiappa : Didier Guillaume n’est pas favorable à une limite d’âge
Didier Guillaume, sénateur RDSE de la Drôme, était l’invité de Territoire d’Infos, jeudi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur la loi actuellement examinée au Sénat, il estime que faire un texte en 2018 sur ce sujet, « c’est que le pays va mal ».

Loi Schiappa : Didier Guillaume n’est pas favorable à une limite d’âge

Didier Guillaume, sénateur RDSE de la Drôme, était l’invité de Territoire d’Infos, jeudi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur la loi actuellement examinée au Sénat, il estime que faire un texte en 2018 sur ce sujet, « c’est que le pays va mal ».
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que la loi Schiappa sur les violences sexuelles et sexistes est examinée au Sénat, le gouvernement a finalement renoncé à instaurer une atteinte sexuelle avec pénétration dans le texte.

« Le gouvernement a bien fait » déclare Didier Guillaume, sénateur RDSE de la Drôme. « Le gouvernement et Marlène Schiappa ont entendu les difficultés d'interprétation que cela pouvait créer ».

Le sénateur se félicite, mais nuance tout de même : « Dans un pays comme le nôtre, en 2018, être amené à faire une loi sur le sujet, c’est que le pays va mal ». « On voit bien ce qui se passe dans tous les territoires de France, on voit bien qu’il y a des agressions sexuelles, il n’y a pas un jour sans que des faits soient révélés » explique-t-il.

« Je soutiens que le délai de prescription soit allongé. Si j’étais jusqu’au-boutiste, je dirais : zéro délai de prescription pour les viols et les agressions sexuelles » indique-t-il, et rappelle qu’un enfant qui est violé est marqué toute sa vie.

Concernant le débat sur la limite d’âge du consentement, Didier Guillaume n’est pas « favorable pour mettre un seuil d’âge ». La limite de 13 ans a été évoquée au Sénat, notamment par Laurence Rossignol. « C’est le problème des limites. Pourquoi à 12 ans et 11 mois, on serait concerné, et à 13 ans et 1 mois, la fille ce n’est pas un bébé ? ».

« Il faut, pour employer des mots crus, que tout le monde sache qu’après cette loi, lorsqu’on met le sexe d’un homme dans la bouche, dans le vagin, dans l’anus, c’est un crime » tranche-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique