Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Par Public Sénat
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Une majorité des députés UDI-Agir (UAI) estiment que "le compte n'y est pas" pour rééquilibrer les relations commerciales au bénéfice des agriculteurs et exerceront une "abstention exigeante" sur le projet de loi agriculture, avec la menace d'un vote contre en deuxième lecture, a annoncé mardi Jean-Christophe Lagarde.
"Le groupe a décidé majoritairement de s'abstenir", une "abstention exigeante", a déclaré en conférence de presse le coprésident du groupe à la veille du scrutin solennel sur le projet de loi sur l'agriculture en première lecture.
"Cela pourrait devenir un vote contre en deuxième lecture, s'il n'y a pas plus de concrétisations sur le revenu agricole", a-t-il ajouté, "on verra après le Sénat".
Chef de file de son groupe sur le projet de loi, Thierry Benoît a martelé qu'à l'approche de la fin des huit jours et nuits de débats, "le compte n'y est pas sur le rééquilibrage des relations commerciales", tout en saluant le vote d'amendements UAI sur la concentration des grandes surfaces ou pour "donner plus de force" à l'Autorité de la concurrence.
Or, a souligné ce député d'Ille-et-Vilaine, "les Etats généraux de l'alimentation sont nés du constat du président de la République, ancien ministre de l'Economie, d'un manque de revenus des agriculteurs, avec un rapport de force totalement déséquilibré dans les relations commerciales entre les producteurs, les industriels et surtout la grande distribution fédérée en centrales d'achat".
Il a mis en garde le gouvernement: "nous sommes actuellement en période calme parce que les prix agricoles sont un peu moins mauvais qu'en 2016 ou 2015, mais à la première crise cela secouera très fort".
Sur le projet de loi, "le ministre Stéphane Travert a fait montre d'écoute des députés, mais il manque une vision, une feuille de route sur l'agriculture française, et son projet ne prend pas en compte la nouvelle PAC (Politique agricole commune de l'UE, Ndlr)", a encore regretté l'élu UAI.
Quant au débat dans l'hémicycle, les députés UAI ont aussi montré leur "utilité", à ses yeux, sur le volet concernant l'alimentation et le bien-être animal, source de clivages jusqu'au sein de LREM.
Sur le bien-être animal, "nous avons soutenu le ministre lorsqu'il a dit avoir demandé à chaque filière un plan de progrès", a fait valoir M. Benoît.
Idem "lorsque nous avons débattu du glyphosate, où l'objectif du président de la République d'un arrêt en 2021 est maintenu, et où le ministre va travailler avec l'industrie phytopharmaceutique pour faire émerger des produits de substitution, parce que personne ne conteste qu'il faut aller vers une mise en extinction de ce produit, comme des néonicotinoïdes".
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