Loi sur le logement : « Un pari risqué » prévient Philippe Dallier
Le gouvernement a présenté en Conseil des ministres sa loi sur le logement. Mais certaines dispositions font polémique.

Loi sur le logement : « Un pari risqué » prévient Philippe Dallier

Le gouvernement a présenté en Conseil des ministres sa loi sur le logement. Mais certaines dispositions font polémique.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ce mercredi, le gouvernement présentait en Conseil des ministres sa loi ELAN, destinée au logement. « J’espère que le titre qu’elle porte correspondra bien aux résultats qu’on obtiendra dans quelques années, en matière de logement » prévient le sénateur LR Philippe Dallier, rapporteur spécial des crédits consacrés au logement, au sein de la mission « Cohésion des territoires. »

Pour y arriver, l’exécutif a présenté 66 articles afin, notamment, de réaliser plus de logements sociaux en facilitant le rachat par les locataires. Pas de quoi convaincre le sénateur. « C’est incohérent. Le gouvernement espère qu’avec une réorganisation des bailleurs sociaux, et des prêts qui viendront remplacer l’autofinancement, il n’y aura pas d’impact sur la construction » lance-t-il, rappelant que le gouvernement s’apprête à supprimer l’APL accession, une aide pour permettre aux moins fortunés  de devenir propriétaires. « On pensait que ça n’impacterait que les locataires de logement social qui souhaitent acheter leur logement. Mais on a bien vu que la disparition de cette APL empêche aussi des travaux de rénovation énergétique » poursuit-il.

« Ce texte est d’abord la conséquence de la loi de finances qu’on a adopté à l’automne dernier et qui coupe 1,7 milliard d’euros par an de crédits aux bailleurs sociaux » s’offusque-t-il. « On est en train de vivre un changement du modèle économique du logement social. Le gouvernement fait un gros pari. Je pense que ce pari est risqué. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Loi sur le logement : « Un pari risqué » prévient Philippe Dallier
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le