Mercredi 28 juin, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud a présenté en conférence de presse, les grandes lignes de sa réforme du code du travail. Le sénateur communiste de Paris Pierre Laurent y voit là un écran de fumée : « On voit bien que le gouvernement cherche à masquer (…) le contenu précis du projet (…) Derrière l’exercice de communication sur la flexibilité, il y a en fait un détricotage de la plupart des garanties qui entourent le contrat de travail, le niveau de rémunération, le temps de travail. Donc un projet extrêmement inquiétant. L’opération de camouflage du gouvernement a assez duré. Il faut maintenant qu’il mette son projet sur la table pour qu’on puisse en parler sérieusement ».
Pierre Laurent dénonce également le CDI de projet, évoqué par Muriel Pénicaud et que celle-ci souhaiterait voir étendu : « On introduit à travers ça, une nouvelle possibilité de précariser l’emploi, avec des facilités de licenciement accrues (…) Comme commencent à le dire beaucoup de syndicalistes, on ne voit pas le rapport entre ces facilitations données et la création d’emplois (…) En vérité le débat sur la création d’emplois est absent. Ce qu’on nous propose est un projet de flexibilisation et en vérité de précarisation accrue de l’emploi ».