Loiseau dénonce le « nationalisme » de la France insoumise, qui s’en défend
La ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau s'en est prise à la France insoumise, ce "parti nationaliste qui ne...

Loiseau dénonce le « nationalisme » de la France insoumise, qui s’en défend

La ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau s'en est prise à la France insoumise, ce "parti nationaliste qui ne...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau s'en est prise à la France insoumise, ce "parti nationaliste qui ne dit pas son nom", s'attirant samedi une réponse outrée du candidat LFI aux européennes Manuel Bompard.

Manuel Bompard, qui conduira la liste LFI aux européennes avec Charlotte Girard, a dénoncé sur son blog une "caricature insultante et grossière" destinée à "esquiver le débat de fond".

Dans une tribune intitulée "France insoumise, le parti nationaliste qui ne dit pas son nom", et publiée vendredi dans les Echos, elle y rappelle notamment le discours "d'une grande dureté" de M. Mélenchon sur la contribution de la France au budget européen, le 23 octobre 2017 à l'Assemblée. "Mais où est donc le sens de la solidarité de M. Mélenchon, valeur fondatrice de l'Union à laquelle on pourrait pourtant penser qu'il est sensible ?", écrit-elle.

Elle fustige par ailleurs sa volonté de ne plus respecter les traités européens en cas de désaccord avec l'UE, et pointe du doigt les votes convergents de la France insoumise et de l'extrême droite, par exemple sur la question des travailleurs détachés.

"Face à cette convergence des nationalismes européens, nous faisons le choix, avec le président de la République, d'une Europe forte et ambitieuse", affirme-t-elle.

Manuel Bompard souligne à son tour les "nombreux votes communs entre (la) majorité et le Front national lors de l'examen de la loi +Asile et immigration+" et défend le discours de M. Mélenchon d'octobre 2017 en affirmant que la "la France doit, pour se faire entendre, utiliser aussi le poids de sa participation au budget de l'Union européenne".

Pour M. Bompard, Nathalie Loiseau fait "le jeu des réactionnaires" et jette "dans leurs bras celles et ceux qui souffrent des politiques européennes" en réduisant "pour des raisons politiciennes, le champ politique à ceux qui aiment l'Europe d'un côté, et à ses adversaires de l'autre".

"Entre ceux qui sont prêts à tout brader pour l'Europe et ceux qui la refusent par essence, il existe pourtant une position raisonnable et sérieuse: celle qui consiste à rompre avec les traités européens pour faire l'Europe, oui, mais sans défaire la France", affirme-t-il.

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a lancé le 25 août sa campagne pour les élections européennes de mai en attaquant frontalement Emmanuel Macron, "petit copiste" de l'UE auquel il faut "mettre une raclée démocratique".

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le