Alors que le bureau politique des Républicains a échoué à avoir exclu juridiquement les pro-Macron mardi dernier, faute de quorum suffisant, les réactions atterrées au sein même du parti sont nombreuses. Rachida Dati a dégainé un Tweet ravageur comparant le bureau politique à un « dîner de cons » :
« J’adore les formules à l’emporte-pièce de Rachida Dati. Elle est encore plus brutale que je ne le suis. La douceur féminine est relative » juge, goguenard, Gérard Longuet, sénateur (LR) de la Meuse.
Mais « sur le fond », la situation inspire « de la tristesse » à l’ancien ministre de la Défense : « Je pense que ce n’est vraiment pas le sujet (…) On a un président dont le gouvernement gouverne et dont les dispositions législatives ne manquent pas d’intérêt (…) cela n’est pas notre programme naturellement mais il y a beaucoup de choses qui sont utiles et que personne ne songera à défaire. Et donc je crois qu’il faudrait mieux parler de cela, que de se poser la question de l’ambition du jeune Darmanin, qui est en effet considérable. Mais ce n’est pas le premier ambitieux en France ». Et d’ajouter : « La priorité c’est de reconstruire Les Républicains, ouverts, proches de l’actualité française et voulant apporter leur pierre à la construction du pays ».
Pourtant, la situation délicate de la droite ne semble pas inquiéter outre mesure le sénateur de la Meuse : « Le paradoxe de cette situation, c’est que, nous ce n’est pas terrible mais les autres, c’est pire ». Madame Le Pen ne sait plus ou elle habite. Quant à la gauche, entre les humeurs de Mélenchon, ses formules et ses incantations d’une part, et puis les vacheries d’Hollande, on a l’impression d’un camp complètement divisé contre lui-même ».