Au lendemain de l’audition de la ministre de la Culture, Rachida Dati, par le Sénat, le sénateur PCF Pierre Ouzoulias reste largement sur sa faim. Le « casse du siècle », opéré au musée du Louvre, a évidemment fait partie des sujets. Mais pour le sénateur de la commission de la culture, les réponses de la ministre ne sont pas à la hauteur.
Il a même senti de « l’insincérité » de la part de Rachida Dati. « On sait qu’il manque 80 millions d’euros pour que le Louvre puisse lancer très rapidement son plan de mise à niveau de la sécurité de l’ensemble du musée. C’est vraiment une nécessité, je peux vous dire », souligne le sénateur qui a visité lundi le PC sécurité du célèbre musée. Un chiffre avancé aujourd’hui par le préfet de police de Paris, lors de son audition par la Haute assemblée.
« Bercy et le premier ministre ne feront pas un cadeau au ministère de la Culture »
Or « ces 80 millions d’euros ne sont pas dans le budget et la ministre, hier soir, nous dit que tout va bien, qu’elle a un budget fantastique, que le Louvre a plus de moyens, alors qu’il perd un million d’euros. Il y a quelque chose qui ne va pas », dénonce le sénateur PCF des Hauts-de-Seine. Et d’ajouter : « J’ai le sentiment qu’on se moque un peu de nous, ce n’est pas très sérieux ».
Pour tenter de compenser cette lacune, Pierre Ouzoulias déposera « un amendement de 80 millions d’euros », lors de l’examen du budget 2026, « il est prêt ». Mais il est « persuadé » qu’il ne sera pas soutenu par Rachida Dati, dans l’hémicycle. « Bercy et le premier ministre ne feront pas un cadeau au ministère de la Culture. Tous les budgets sont soumis à une austérité sévère. Et même après le cambriolage du Louvre le budget culture ne récupérera pas les sommes perdues », craint le sénateur communiste.