Thierry Solère, Bruno Le Maire et même Edouard Philippe... Plusieurs figures de Les Républicains risquent mardi des sanctions, allant jusqu'à l...
LR décide mardi du sort de Philippe, ses ministres et élus Macron-compatibles
Thierry Solère, Bruno Le Maire et même Edouard Philippe... Plusieurs figures de Les Républicains risquent mardi des sanctions, allant jusqu'à l...
Par Sami ACEF
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Thierry Solère, Bruno Le Maire et même Edouard Philippe... Plusieurs figures de Les Républicains risquent mardi des sanctions, allant jusqu'à l'exclusion du parti, pour leur appartenance ou proximité avec le nouveau pouvoir en place.
Emportés par les affaires Fillon et l’ascension express de la République en Marche à l’Élysée comme à l'Assemblée, Les Républicains se réunissent mardi en fin de journée dans leur QG parisien pour évoquer leur avenir politique, avant un congrès qui pourrait se tenir en fin d'année, selon les voeux du secrétaire général Bernard Accoyer.
Un avenir qui risque de passer par une mise à la porte de figures LR, à commencer par le Premier ministre lui-même et des membres de Les Républicains entrés au gouvernement, mais aussi des députés "constructifs" qui forment avec l'UDI un groupe parlementaire distinct de LR.
"J'ai reçu ma convocation d'exclusion par courrier, comme Édouard Philippe, Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des Comptes publics), Franck Riester (député) et Sébastien Lecornu (secrétaire d’État)", a annoncé dimanche Thierry Solère, initiateur du groupe des Constructifs LR-UDI.
M. Accoyer a laissé la porte entrouverte à un possible retour dans la famille de certains "constructifs" : "s'il y en a qui veulent revenir nous avons nos bras ouverts (mais) pas pour ceux qui étaient à la manoeuvre, il faudra que nous parlions avec eux".
"Voilà un bel exemple de ce qu’il ne faut pas faire", a dénoncé lundi sur Public Sénat/Sud Radio Pierre-Yves Bournazel, député LR de Paris. "On entend parler d’exclusion, les Français ne veulent pas de ces vieilles méthodes politiques", a-t-il prévenu.
Le parti lui se défend d'avoir acté des exclusions, un cadre LR évoquant une "procédure interne habituelle" pour "informer" les mis en cause.
- Décision scrutée au centre -
Toujours est-il que la question divise en interne avec d'un côté les tenants d'une exclusion, comme le trésorier du parti, Daniel Fasquelle, ou l'ancienne ministre, Nadine Morano, qui se dit "LR, pas Solère".
Thierry Solere le 4 juillet 2017 à l'Assemblée nationale à Paris
AFP
Face à eux, des opposants aux exclusions à l'instar du maire LR de Nice, Christian Estrosi, qui les compare à des "procédés "staliniens", et du vice-président LR d'Ile-de-France, Geoffroy Didier, qui explique lundi au Figaro que "l'on peut parfaitement être membre des Républicains, (...) et considérer que lorsque le gouvernement réforme le droit du travail et va dans le bon sens, il doit être soutenu".
Exclusions ou pas, la décision du bureau politique sera scrutée par les ténors du centre, à l'affût de nouvelles alliances. Membre comme MM. Solère et Riester du groupe des "constructifs" à l'Assemblée, le patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a affirmé vouloir "d'ici l'automne" une "nouvelle force politique" avec ces LR-là. Une hypothèse écartée ni par M. Riester, ni par M. Solère.
Ce dernier envisage également une autre "solution" : que les adhérents tranchent au congrès, qui pourrait avoir lieu en décembre "entre la ligne identitaire et la ligne constructive que nous incarnons au Parlement".
Concernant les membres du gouvernement comme Edouard Philippe ou Gérald Darmanin, se poserait la question d'un ralliement à la République en Marche.
"C'est malheureux. C'est le symbole de cette opposition qui considère que l'opposition ne peut être que systématique et ne peut pas être constructive", a déploré lundi sur LCP le député REM de Paris Pierre Person. Interrogé sur un possible ralliement à REM du chef du gouvernement en cas d'exclusion, il a répondu: "Édouard Philippe a déjà fait un premier pas quand il a rejoint le gouvernement d'Emmanuel Macron, c'est aussi qu'il se situait dans la ligne du programme défendu, dans la façon de faire de la politique. Ca reste cohérent".
Le maire d’Orléans, Serge Grouard, ne croit pas au nouvel acte de décentralisation, tel qu’annoncé par Sébastien Lecornu. L’élu divers droite voit même « une provocation » dans les propos du premier ministre, dénonçant en réalité « un grand mouvement de recentralisation ».
Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».
La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».
A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».
Le
Le direct
Des écrivaines dans les ombres de leur père, avec Vanessa Schneider et Anne Berest
Des écrivaines dans les ombres de leur père, avec Vanessa Schneider et Anne Berest