Les Républicains (LR) ont demandé mardi "la plus grande clarté" sur "l'avenir des pensions de réversion", jugeant ambiguë la déclaration d'Emmanuel Macron lundi devant le Congrès, selon laquelle "rien ne changera pour les retraités d'aujourd'hui".
"Emmanuel Macron hier lors de son discours au Congrès à Versailles a encore fait preuve d'ambiguïté sur l’avenir des pensions de réversion pour les futurs retraités", écrit l'une des porte-parole de LR, Lydia Guirous, dans un communiqué.
Le chef de l'Etat a déclaré devant le Congrès que "faire croire que nous voudrions supprimer les pensions de réversion est une rumeur malsaine, visant à faire peur". "Rien ne changera pour les retraités d'aujourd'hui", a-t-il dit.
"Voilà en une phrase tout l’art macroniste de l’ambiguïté et du double discours. Avec Emmanuel Macron, le diable de la régression sociale se cache dans les détails", a jugé Mme Guirous.
"Les pensions de réversion seraient donc garanties uniquement pour +les retraités d’aujourd’hui+. Autrement dit, une personne de 55 ans qui sera retraitée dans 5 ou 10 ans aura un risque de voir remettre en cause sa future pension de réversion", ce qui "constituerait une véritable régression et une casse sociale d’une brutalité inédite qui frappera les femmes en premier lieu (89% des quatre millions de bénéficiaires des pensions de réversion sont des femmes)", a poursuivi la porte-parole de LR.
"Les Républicains demandent que la plus grande clarté soit faite sur l’avenir des pensions de réversion qui constituent un des fondamentaux de notre système social et familial : les pensions de réversion des futurs retraités seront-elles oui ou non remises en cause ?", interroge-t-elle.
Les inquiétudes autour d'une possible remise en cause avaient été alimentées par une question, posée dans un document du Haut-commissariat à la réforme des retraites, puis sous une autre forme sur la plateforme en ligne: "Doit-on maintenir des pensions de réversion?"
Le 28 juin, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Christophe Castaner avait indiqué que les pensions de réversion pourraient "baisser" "pour certains" futurs retraités, "augmenter" "pour d'autres", dans le cadre de la réforme des retraites, deux jours après l'assurance donnée par le Premier ministre qu'elles ne seraient pas "amoindries".